El-Corso « Sarkozy veut par son geste entrer en confrontation avec Alger »

El-Corso « Sarkozy veut par son geste entrer en confrontation avec Alger »

Le professeur Mohammed El Corso, spécialisé dans les relations algéro-françaises, a qualifié l’initiative du président Sarkozy, Nicolas Sarkozy, qui a décoré dix Harkis algériens de médailles d’honneur, d’une sorte de confrontation exprimée par Paris vis-à-vis d’Alger, sur deux plans, le premier Historique et le deuxième politique, prenant la forme d’un défi relevé face à Alger, qui insiste à respecter ses engagements.

Le président Français, Nicolas Sarkozy a décoré, avant-hier, dix Harkis d’origine algérienne, lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la commémoration de la journée des anciens combattants de l’Armée Française. Nicolas Sarkozy a prémédité de choisir dix anciens combattants de nationalité algérienne, alors qu’il pouvait choisir d’autres combattants, d’anciennes colonies françaises. Ce qui a donné l’impression que cette démarche a un sens plutôt politique qu’Historique.

Mohammed El Corso, professeur d’Histoire, explique à El Khabar les significations de cet événement visant, avant tout, selon l’interlocuteur, à affirmer que les algériens soutenaient la France, par haine de l’Algérie et la révolution algérienne.

La France veut, également, à travers son geste, à affirmer son refus de reconnaître ses crimes perpétrés en Algérie et à glorifier le colonialisme.

Dans le même cadre, le professeur Mohammed El Corso précise que le choix a été fait sur les algériens parce que la révolution algérienne n’avait pas d’égal dans d’autres pays, notamment, chez nos voisins en Tunisie, au Maroc, dont les peuples n’ont pas enduré les mêmes misères. Ce qui a renforcé le besoin de la France aux Harkis, pour pénétrer la révolution algérienne. Un plan établi par les généraux français, a-t-il enchainé. Quant à la lecture politique de cet événement, Mohammed El Corso pense que c’est parce que l’Algérie tient toujours à ses principes. Elle est entrée en une sorte de confrontation avec la France et cette dernière lui répond par son soutien aux Harkis algériens sans les autres Harkis d’autres pays du Maghreb et du Sénégal ou de Tunisie.