El Braya: Deux jours aprés l’affichage de la liste des bénéficiaires de logements sociaux La contestation se poursuit

El Braya: Deux jours aprés l’affichage de la liste des bénéficiaires de logements sociaux La contestation se poursuit

Hier matin, une catastrophe a été évitée de justesse à El Braya, où un camion fou a foncé sur les protestataires qui bloquaient la route menant d’El Braya vers Oued Tlélat.

A la dernière minute et à quelques mètres seulement de la foule, le camion a dévié de sa trajectoire pour aller heurter un muret décoratif, qu’il a renversé. Selon les contestataires, le conducteur du camion n’et autre que le fils d’un élu de l’APC, figurant sur la liste des attributaires de logements.

Ayant pris contact avec ce dernier, celui-ci a tenu à préciser qu’on lui a sectionné les tuyaux de l’air comprimé, ce que démentent formellement les contestataires qui indiquent : «Après avoir heurté le muret, le conducteur du camion a fait plusieurs manœuvres pour rebrousser chemin.

Lorsque les tuyaux d’air comprimé sont sectionnés, les vitesses ne passent pas, comment se fait-il qu’il ait pu faire des manœuvres pour sortir d’ici», se demandent les contestataires de la liste de bénéficiaires de logements sociaux qui a été affichée dimanche. Pour la deuxième journée consécutive, le siège de la mairie est resté fermé hier, a-t-on constaté.

LG Algérie

Environ trois cents contestataires ont bloqué à la circulation la route menant vers Oued Tlélat. «Nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement de protestation jusqu’à ce que la liste d’attribution de logements sur laquelle figurent des personnes qui ne sont pas dans le besoin, soit annulée et qu’une enquête soit ouverte pour faire toute la lumière sur cette injustice. Nous exigeons une enquête approfondie qui déterminera qui pousse au pourrissement de la situation dans notre commune», réclament les contestataires.

A la demande de certains chefs de familles, parmi les contestataires de la liste d’attribution, nous avons visité plusieurs habitations occupées par des héritiers, où le risque d’effondrement est bien présent, des plafonds partiellement effondrés, infiltration des eaux pluviales, toitures avec des tôles en amiante, des toitures recouvertes de films en plastique et pour tout dire, un véritable calvaire.

Une mère de famille dira «Nous sommes six membres d’une même famille a occuper une seule et unique pièce que voici, pendant l’ère coloniale, sa propriétaire l’utilisait pour l’élevage de lapins, n’ai-je pas le droit à un logement, suis-je condamnée à vivre dans ce clapier, avec ma famille ?» ? se demande notre interlocutrice.

d’autre chefs de famille vivant dans des conditions fort précaires et ne figurant pas sur la liste d’attribution de logements, révèlent occuper une seule et unique pièce de quelques mètres carrés seulement avec des enfants adultes dont l’âge varie entre 19 et 25 ans, sans intimité et aggrave la proximité entre les membres de la famille», précisent-ils, avant qu’un protestataire n’ajoute «Pour me retrouver seul avec mon épouse, je suis obligé de temps en temps de louer une chambre dans un hôtel, pendant deux ou trois heures», indique-t-il.

Dans une vieille habitation menaçant ruine, une mère de famille, atteinte d’une maladie chronique contraignante, nous montre un procès-verbal établi en février 2011 par les services de la protection civile, précisant que l’habitation présente un effondrement, tout en laissant le soin aux services compétents d’évaluer le degré de danger.

«J’ai adressé à toutes les autorités locales et nationale des correspondances pour attirer leur attention sur mon cas, comme vous pouvez le constater, voici plus de 30 accusés de réception de ces correspondances, malheureusement, personne ne semble s’inquiéter de notre situation.

Mon époux, fils de chahid est aussi atteint d’une maladie au point où à certains moments, il ne peut même pas bouger, pourquoi nous ignorent-ils, pourquoi faire bénéficier ceux qui ne sont pas dans le besoin, où est la justice ?», se demande cette dame.

Pour les graves accusations portées contre le maire et ses adjoints, par de nombreux habitants, nous avons tenté de le rencontrer pendant ces deux jours, malheureusement les portes de la maire étaient fermées.

A. Bekhaitia

PÉNURIE DE PAIN À BÉTHIOUA

Le pétrin au service exclusif de la pâtisserie, la baguette délaissée Il est devenu chose courante, qu’à chaque fin d’année, les boulangers et pâtissiers se rabattent sur la fabrication en grande quantité de tartes, bûches et autres types de gâteaux très prisés des Algériens, la veille du nouvel an. Cependant, depuis quelque temps, cela se fait au détriment de la préparation du pain, durant cette période, obligeant les gens à se démener comme des diables pour se ravitailler en cette denrée si indispensable.

Ainsi, depuis quelques jours déjà, à Béthioua, une pénurie de pain se fait ressentir poussant les habitants à se lever tôt pour tenter de s’en procurer, car au cours de la journée, le pain devient quasiment introuvable.

Les citoyens de cette commune ont ainsi pu constater que la plupart des boulangeries qui existent dans cette localité, ont préféré se rabattre sur la préparation de la pâtisserie, en diminuant de manière drastique la production habituelle du pain.

Une telle situation n’est pas faite sans créer de la spéculation, du fait que des revendeurs illicites de pain n’hésitent pas à tirer profit de cette pénurie en s’installant sur la voie publique pour revendre le pain autour de 20 DA la baguette, soit le double de son prix, et ce, après avoir effectué une razzia, de bon matin, chez les boulangers.

Si certains citoyens se sont remis à préparer du pain chez eux, en revanche d’autres sont obligés de se rabattre sur du pain traditionnel commercialisé dans des magasins d’alimentation générale, mais également chez ces mêmes revendeurs de l’informel où l’unité est cédée entre 20 et 50 DA.

S.A.Tidjani