Hadj Mostefaoui

En effet et en sus de l’élevage, l’on a relevé que le maraîchage, l’arboriculture fruitière, l’oléiculture et l’apiculture tiennent le haut du pavé dans le monde agro-pastoral et ne sont plus un secret pour les jeunes agriculteurs qui se sont lancés dans ces nouveaux créneaux en dépit des faibles moyens mécaniques dont ils disposent plus spécialement pour la production de l’huile d’olive car il n’existe à ce jour aucune huilerie à travers tout le territoire de la wilaya. Mettre le cap sur le développement agricole en milieu saharien et steppique, tel a été le mot d’ordre de cette journée qui a eu le mérite d’offrir à plusieurs dizaines de jeunes investisseurs privés dans le domaine de l’agriculture d’étaler leurs produits, allant du miel à l’huile d’olive de production locale.
Les chiffres avancés par le directeur des services agricoles à l’issue de la campagne agricole précédente sont plus que convaincants. A la fin de la saison agricole écoulée, la production oléicole a atteint 12.680 quintaux d’olives ayant produit 1.565 hectolitres d’huile d’une qualité exceptionnelle. Sur les 25.000 hectares de terres fertiles mobilisées dans le cadre de l’investissement privé agricole, seuls 300 hectares sont exploités dans une première phase. La culture de la pomme de terre occupe plus de 300 hectares sur les 900 prévus dans la plaine de Dhayet El-Bagra à Brezina et sont exploitées par SOFAPRO, une unité économique publique qui a offert pas moins de 220 emplois saisonniers et 32 autres permanents aux jeunes chômeurs de la région.
La production du maïs, introduite depuis moins d’une année, a permis de récolter pas moins de 850 quintaux lors de la saison 2017/2018 tandis que celle dite céréalière a atteint un seuil inespéré avec 131.500 quintaux, une prouesse dans cette région qualifiée pompeusement et injustement de steppique. C’est dire que les bonnes volontés existent pour peu que les pouvoirs publics mettent à la disposition de ces milliers de petits fellahs l’outil mécanique destiné à la plantation de la pomme de terre, des moissonneuses-batteuses pour le maïs et surtout des huileries à portée de main. Des apiculteurs évoquent également le problème de la commercialisation de leur produit qui ne trouve pas preneur en raison d’une concurrence farouche sur le marché local et international.

Des mesures de soutien concrètes doivent être prises pour soutenir cet élan des petits fellahs entreprenants et vaillants. Habitat et électrification rurale, voies de communication bitumées, moyens de transport sont autant de vœux exprimés à tour de rôle par chacun d’eux lors de cette rencontre. Qui dit que l’élevage et l’agriculture ne font pas bon ménage, la wilaya d’El-Bayadh fournit une preuve irréfutable et indéniable en relevant de nouveaux défis.