La prolifération de la saleté et le dépôt sauvage des ordures partout dans les quartiers de la ville d’El Bayadh expose l’agglomération à un grave problème de pollution et à lencerclement par un décor des plus hideux.
En d’autres termes, la ville d’El Bayadh croule sous la saleté, et ses habitants assistent en spectateurs à la dégradation des sites qui sont constamment envahis par les ordures et les déchets ménagers qui jonchent à longueur de journée les trottoirs et même les places publiques.
L’oued centrant la ville et la divisant sur deux parties s’est transformé en dépotoir d’ordures à ciel ouvert et un foyer pour les rongeurs, les moustiques, les chiens et les chats errants et une source où se dégagent des odeurs nauséabondes.
Les habitants des quartiers situés à proximité de ce oued dont El Graba, Ksar Boukhaouadha et Es-Seddikia, subissent directement les conséquences de cette insalubrités alarmantes, qui exposent leurs vies et celles de leurs enfants à des risques multiples.
Cette situation fort désolante résulte d’un dysfonctionnement dans le programme de la collecte des ordures, qui selon les habitants de ce quartier, ne se fait pas de façon régulière et parfois ne se fait pas du tout.
Le cas des quartiers comme Laamari et 95 logements LSP en sont l’illustration, alors que le schéma directeur de l’éradication des déchets dans la wilaya d’El Bayadh, estime la quantité quotidienne des déchets ménagers et ceux produit par l’activité de l’élevage du bétail, à plus de 90 tonnes par jour dont plus de 45 tonnes proviennent de la commune chef lieu.
Selon des sources bien informées, les parcs d’engins des communes de la wilaya jouissent d’une capacité de collecte des ordures de plus de 04 tonnes pour chaque 1000 habitants et 200 habitations soit deux sois supérieure que la norme nationale, dans certains cas.
Malheureusement, ces moyens importants mobilisés ne reflètent pas la qualité du service sur le terrain. Le problème réside aussi dans les conditions d’exploitation de ces moyens. En effet, il arrive souvent que ces moyens soient mobilisés à d’autres fins que celles pour lesquelles ont été déployés. A cela s’ajoute les pannes récurrentes dont souffrent une partie des engins.
A relever en outre, que le budget communal timide destiné à la collecte des déchets, estimé à 1200 Da pour chaque tonne, ce qui est très loin de la norme nécessaire pour parvenir à un traitement écologique d’une tonne de déchets collecté dans le tissu urbain, selon le programme national.
Les militants de la cause de protection de l’environnement à El Bayadh, imputent une partie de la responsabilité de dégradation de l’environnement dans leur ville au citoyen qui, souvent agit par égoïsme au détriment de l’intérêt public.
M.Hargal