El-Barki, après les dernières pluies Routes ou marais ?

El-Barki, après les dernières pluies Routes ou marais ?
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Le quartier d’El-Barki qui porte également l’appellation de Fellaoucène, continue de se débattre dans une multitude de problèmes liés à son environnement direct ce qui lui donne cette impression d’une région enclavée alors qu’elle se trouve aux portes de la ville d’Oran dans sa partie Sud-Est.

Il y a d’abord le fait que ce secteur important de la ville ne possède qu’une seule et unique entrée qui le relie avec le reste des autres cités à l’image de la Cité Djamal, par exemple.

Ensuite, il reste néanmoins démuni de plusieurs intendances à l’exemple d’une agence postale digne de ce nom, d’antennes administratives de la SEOR ou de la Sonelgaz, maison de jeunes et ce, même s’il existe un grand lycée, un collège et plusieurs écoles primaires.

Mais, le fait le plus marquant demeure l’état de ses voies de circulation, trottoirs, éclairage public et autres espaces verts.

En effet, à la moindre averse, les rues et ruelles se transforment en de véritables marais qu’il devient très difficile de contourner.

Cette situation, malheureusement perdure depuis des lustres sans que les habitants ressentent le moindre intérêt de la part des pouvoirs publics à apporter une amélioration à leur quotidien, notamment à ce niveau.

Voilà, bientôt quatre jours que la pluie continue de tomber sur Oran et ses environs et il est inutile de rappeler dans quel état, et c’est devenu une habitude, comment se sont retrouvées les artères qui contournent El-Barki et celles qui sont à l’intérieur.

Entre l’entrée directe du quartier, soit à quelques mètres de la station de service Naftal et le carrefour où est situé le terminus des transports publics menant vers les localités de St-Rémy et Chteïbo, c’est pratiquement un marécage de bout en bout avec l’eau de pluie qui stagne en très grande quantité et qui pénètre même à l’intérieur des véhicules qui osent ou qui sont obligés de s’engouffrer sur cette voie.

D’ailleurs au niveau de ce carrefour, le décor est affligeant. Pas le moindre petit bout de terre qui parait sûr et sur lequel peuvent marcher les gens sans risque de glisser ou de s’enfoncer dans la boue. Plusieurs chutes ont été enregistrées à cet endroit qui ressemble plus à champ agricole regorgeant d’eau qu’à un espace servant de terminus pour des autobus.

Hier encore, plusieurs voitures ont été prises au piège dans cette tourbière en raison de pannes causées par l’infiltration des eaux dans le circuit électrique ou carrément se sont embourbées dans la boue très épaisse à certains endroits.

B. Achour, 58 ans, habitant à El-Barki depuis six ans, nous dira à ce propos : «Fort heureusement, je suis véhiculé et surtout retraité, c’est-à-dire, libre, car je suis obligé de conduire mes enfants qui, au boulot, qui, à l’université et aussi m’occuper d’autres courses nécessaires pour la maison.

Et même avec la voiture, ce n’est pas évident de circuler sans difficulté vu l’état des routes, pratiquement partout à Oran. Je ressens ce qu’endurent les piétons lorsqu’il pleut, car c’est vraiment un calvaire que de circuler à pied, particulièrement à El-Barki».

Pour H. Fatiha, 38 ans, femme au foyer et mère de deux enfants, fera cette déclaration : «Je dois tous les matins accompagner mes enfants à l’école et je puis vous assurer que c’est un supplice que l’on subit lorsqu’il pleut, car pour rejoindre l’établissement, il faut faire de la gymnastique pour éviter les flaques d’eau, mais on est obligé parfois de se mouiller les pieds, car on ne peut parler de trottoirs, et c’est comme cela que les enfants tombent malades».

Avec les tourments vécus au quotidien viennent se greffer les intempéries qui obligent les habitants d’El-Barki à tenir leur mal en patience en espérant que le soleil refasse son apparition pour ne plus avoir à faire à des «sables mouvants».

S.A.Tidjani