La décision prise par le wali d’Oran relative à la circulation des poids lourds à Oran et effective à partir du 1er mai est rentrée dans sa phase active durant la fin de la semaine passée.
Une action d’envergure menée par les services de la circulation de la sûreté a permis de désengorger le quartier de Maraval connu pour être celui de la concentration du commerce de gros.
Plusieurs chauffeurs de poids lourds et semi remorques se sont vu retirer les documents officiels de leurs véhicules et jeudi matin, les habitants ont favorablement accueilli cette mesure espérant qu’elle durera dans le temps et qu’elle ne sera pas sporadique, car, par le passé, des actions similaires ont été effectuées, mais il a fallu un relâchement pour que la situation revienne à la case départ.
Pour rappel, en 2005, un arrêté du wali de l’époque a été signé, mais resté lettre morte alors que le phénomène prenait déjà de l’ampleur notamment aux alentours des quartiers de commerce de gros. En revanche, depuis deux ans, l’activité de gros est devenue un lourd fardeau pour les gestionnaires de la ville et l’idée de la transférer sur El Kerma a germé en attendant sa concrétisation.
Cependant, ce qui intrigue les habitants de ces quartiers entièrement asphyxiés par le flux de toutes catégories de véhicules, est le fait que les services du commerce continuent de délivrer des registres de commerce au niveau de ces quartiers alors que le gel s’imposait de lui-même.
Des cas d’aberrations sont relevés chaque jour comme ce commerce de gros ouvert juste devant l’entrée d’une école primaire et qui de par son activité engendre de nombreux désagréments.
La décision prise par le wali stipule clairement que «les camions et engins des poids lourds ne seront pas autorisés à circuler en ville de 8h00 à 19h00». Pour cette fois, Abdelmalek Boudiaf n’est pas allé avec le dos de la cuillère en affirmant aux représentants des grossistes que cette fois sera la bonne.
Les commerçants devront attendre 20h00 pour le chargement ou le déchargement de leurs marchandises et ce jusqu’au lever du jour.
De leur côté, les grossistes ont exprimé leurs refus de cette disposition qu’ils jugent pénalisante du fait que les camions chargés à partir d’usines ou d’entrepôts activent selon les horaires de bureaux de 8h00 à 17h00. Autrement dit, les chauffeurs doivent attendre la fin de journée pour pénétrer le tissu urbain, ce qui est en soi une aberration, estiment-ils.
Toutefois, cette mesure sera certainement accompagnée par une autre qui prévoit l’aménagement d’un site de stationnement des poids lourds en dehors de la périphérie et les marchandises seront acheminées par des fourgons et camions de faible tonnage ne dépassant pas les 6 tonnes.
K.Z.
