El Amra (Aïn Defla) Les personnels de la polyclinique protestent contre les agressions dont ils sont victimes

El Amra (Aïn Defla) Les personnels de la polyclinique protestent contre les agressions dont ils sont victimes

Publié par Karim O.

Dans la matinée de dimanche dernier les personnels de la polyclinique d’El Amra, commune et chef-lieu de daïra, située à une quinzaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya, Aïn Defla, ont observé un sit-in devant la structure de santé pour protester contre les agressions en tous genres dont ils sont victimes, voire insultes, agressions physiques, prises de force de produits médicaux.

Selon un communiqué signé par les membres du personnel et transmis à toutes les instances concernées, la fréquence de ces agressions ne cesse d’augmenter pour atteindre les limites du supportable. Personne n’y échappe, ni les médecins ni le personnel médical ; et la majorité de ces actes se déroulent durant les permanences nocturnes et sont commises par des délinquants en manque de psychotropes.

La dernière agression, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, a eu lieu dans la nuit du jeudi 31 janvier au 1er février, vers 3h du matin. Cette nuit-là c’est un homme en état d’ébriété avancé, armé d’un objet métallique, qui s’est présenté et a exigé du Valium.  L’homme essuyant un refus s’est emparé dans la salle de soins d’une bouteille d’alcool chirurgical qu’il a bu d’un trait avant de se livrer à des actes d’agression physique, d’insultes et de menaces de mort à l’encontre de l’infirmier et du médecin de garde.

Selon le communiqué, plusieurs fois, des appels au secours ont été lancés en direction de la brigade locale de la gendarmerie, appels qui sont restés sans suite et refus d’intervenir. Les signataires du document affirment leur entière solidarité avec le médecin et l’infirmier agressés et dénoncent avec fermeté ces actes de violence à l’encontre du personnel masculin et féminin de la polyclinique dans l’exercice de ses fonctions au bénéfice des patients. Le personnel signataire du communiqué interpelle toutes les instances concernées demandant leur intervention pour que soit mis fin à ces agressions et que des agents  de la Sécurité publique soit affectés en permanence au niveau de la polyclinique. De plus, on précise que si cet appel reste sans écho, d’autres actions de protestation seront entreprises et la possibilité du refus d’assurer la permanence nocturne deviendra inévitable.

Karim O.