Les éléments de la brigade de la gendarmerie de Sebdou ont, après perquisition dans un dépôt situé dans la commune d’El Aaricha, saisi 700 quintaux de blé avarié. Le mis en cause a réussi à prendre la fuite.
Des éléments de l’enquête précisent que le blé avarié était importé de l’étranger comme en attestent des documents d’importation vierges, retrouvés sur les lieux.
L’hypothèse selon laquelle cet individu fait partie d’un important réseau d’importation de blé impropre à la consommation n’est pas à écarter d’autant plus que des quantités importantes et similaires à ce produit ont été saisies au cours de ce mois à Tiaret et à Sfisef dans la wilaya de Sidi Bel Abbès.
Le blé avarié a été importé via le port d’Oran, a-t-on précisé de mêmes sources et l’enquête est toujours en cours pour mettre toute la lumière sur cette filière.
Selon certaines indiscrétions, ceux qui sont derrière cette grave affaire ont certainement bénéficié de complicités à tous les niveaux sachant que les produits destinés à la consommation font l’objet d’analyses dès leur débarquement du bateau.
Un bateau chargé de blé impropre à la consommation avait été interdit de décharger sa marchandise à Oran, puis à Annaba, rappelle-t-on.
D’après un responsable d’Eriad à la retraite, B. Abdelli, «le blé importé par certains opérateurs ne répond à aucune norme alimentaire et sa force boulangère est très faible. Il est bradé dans les marchés internationaux et certains importateurs indélicats l’achètent à un prix presque symbolique pour le revendre en Algérie au prix fort sans tenir compte de la santé publique».
Avant de souligner : «Le blé doit avoir une force boulangère supérieure à 250 kg forces car il renferme encore tous ses constituants organiques. Par contre, ce type de blé, resté des années dans les silos, a perdu toute sa consistance et donc devenu impropre à la consommation et peut même présenter des risques alimentaires au vu de son degré de fermentation et sa forte teneur en champignons, très toxiques dans certains cas».
B. Soufi