Egypte / Nouvelles manifestations, Des morts et des blessés

Egypte / Nouvelles manifestations, Des morts et des blessés
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Le Caire a été le théâtre de violents affrontements hier, vendredi, en particulier autour de la place Tahrir, dont les forces de l’ordre avaient bloqué tous les accès.

Quatre personnes ont été tuées dans les heurts qui ont émaillé ces manifestations de milliers d’islamistes, où la police a tiré des coups de semonce pour empêcher la foule de s’approcher de l’emblématique place Tahrir.

Les affrontements entre, d’une part, des partisans de Mohamed Morsi, et d’autre part, des opposants de l’ancien président islamiste ou des membres des forces de l’ordre, ont également fait 40 blessés au Caire et ailleurs dans le pays, a expliqué Ahmed al-Ansari, responsable des services ambulanciers. «Quatre personnes ont été tuées au Caire», a-t-il déclaré en précisant qu’aucun membre des forces de police ou de sécurité n’était décédé, mais sans évoquer la cause ni le lieu exact des décès. Il avait auparavant parlé d’un homme tué par balle.

Près de la place Tahrir, dont tous les accès étaient bloqués, les policiers ont tiré à balles réelles en l’air à de nombreuses reprises et envoyé une large volée de gaz sur plusieurs centaines de manifestants. Les policiers ont ensuite pourchassé ces manifestants pour les repousser vers une place plus éloignée.

A l’issue de la grande prière hebdomadaire, des manifestants ont aussi défilé en direction du ministère de la Défense et des milliers d’autres se sont rassemblés dans le quartier de Nasr City, où se trouve la place Rabaa al-Adawiya.

Des affrontements entre partisans et opposants de M. Morsi ont également eu lieu, selon des témoins, dans les quartiers de Manial et Choubra au Caire, ainsi que, selon l’agence Mena, dans la ville portuaire d’Alexandrie (nord). Ainsi, à Manial, des centaines d’islamistes scandaient des slogans contre le nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi, quand des affrontements ont éclaté avec des anti-Morsi, selon un témoin qui a fait état de tirs de chevrotine dans chaque camp.

Un autre témoin a rapporté des affrontements dans le quartier de Choubra, qui ont pris fin avec l’intervention des forces de sécurité.

A Nasr City, les manifestants ont brandi leurs mains avec quatre doigts dressés, un geste devenu le symbole de la répression à Rabaa al-Adawiya, et des portraits de victimes de la répression, en scandant «Vengeance, vengeance». Ils se sont ensuite dispersés.

Dans le même temps, l’armée égyptienne a fermé tous les accès à l’emblématique place Tahrir, et la plupart des magasins sont restés fermés dans le centre de la capitale.

R. I. / AFP

Deux soldats tués à Ismaïliya

Des hommes armés et masqués ont tiré sur un véhicule militaire hier, vendredi, près de la ville d’Ismaïliya sur le canal de Suez, tuant deux soldats et en blessant deux autres, dont un officier. L’attaque a eu lieu sur la route désertique qui relie Le Caire à Ismaïliya, lorsque les assaillants, arrivés à bord d’une voiture sans plaque d’immatriculation, ont ouvert le feu sur les militaires, a indiqué un responsable des services de sécurité. Un soldat est mort sur le coup et un autre est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital, a-t-il ajouté. L’armée a fermé cette route peu après l’incident. Le 24 septembre, un policier a été tué et deux autres blessés dans une attaque similaire sur le véhicule à proximité d’Ismaïliya. Ismaïliya et sa périphérie ont été le théâtre d’attaques récurrentes contre des policiers et militaires, notamment depuis l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet. Plus de 100 policiers ont été tués à travers le pays dans des attaques et des heurts depuis le départ de M. Morsi.