Egypte: les Frères musulmans n’ont pas l’intention de participer à la prochaine présidentielle

Egypte: les Frères musulmans n’ont pas l’intention de participer à la prochaine présidentielle

égypte-plan-division-300x228.jpgLe mouvement des Frères musulmans égyptiens n’a pas l’intention de désigner un candidat pour la prochaine élection présidentielle, a annoncé le porte parole du bureau d’Al-Irchad du mouvement, Mahmoud Ghazlane, cité dimanche par un journal saoudien. « Nous n’allons désigner aucun candidat pour la prochaine présidentielle », a affirmé M. Ghazlane, dans une déclaration rapportée par le journal « Al-Youm ».

Cette décision « est finale et nous n’allons pas y renoncer », a-t-il ajouté, expliquant toutefois n’avoir pas trouvé de candidat à soutenir pour cette élection. Les Frères musulmans « n’ont pas demandé de rendre le pouvoir au président de l’Assemblée du peuple », a-t-il ajouté. « Mais il faut organiser vite la présidentielle sur des bases constitutionnelles correctes », a-t-il insisté.

M. Ghazlane a dénoncé par ailleurs les évènements récents au Caire,  disant que « le conseil militaire est au courant de ceux qui ont provoqué ces violences mais il cache la vérité », rappelant les déclarations faites à ce sujet par certains dirigean0ts de l’armée, qui avaient accusé « certains pays de financer les violences pour déstabiliser le pays ».

A propos des manifestations réclamant de rendre le pouvoir au civils, le porte parole des Frères musulmans a précisé que le mouvement « soutient le maintien au pouvoir du Conseil suprême des forces armées (CSFA) jusqu’à  la tenue d’élections ». « En cette période actuelle, notre pays a besoin de stabilité et de sagesse pour reconstruire ses institutions et parvenir au transfert du pouvoir », a-t-ilestimé.

M. Ghazlane a tenu enfin à démentir tout financement du parti de la Liberté et de la Justice (PLJ, issu des Frères musulmans) de la part de parties étrangères, qualifiant ces informations de « mensongères ». A rappeler que l’Egypte a organisé déjà à deux étapes des élections législatives, qui verront la troisième phase se dérouler à partir du 3 janvier prochain. Les principaux partis islamiques ont remporté plus de 65% des voix lors de la deuxième phase de ces législatives entre le 14 et le 22 décembre en Egypte, a annoncé samedi la commission électorale.

Le Parti liberté et justice (PLJ) a remporté 36,5% des voix et le parti          Al-Nour 28,7% lors du scrutin organisé dans un tiers des 27 gouvernorats du pays, notamment Suez (nord-est), Assouan (sud) et Guizeh (qui englobe une grande partie de l’ouest du Caire)