Les forces de l’ordre égyptiennes ont évacué aujourd’hui les manifestants hostiles au pouvoir militaire, de la place Tahrir dans le centre du Caire, et barré avec un mur en béton une rue de la capitale où s’étaient concentrés les affrontements, ont rapporté des médias.
Selon ces sources, des heurts ont eu lieu à l’aube lorsque les forces de sécurité ont évacué les protestataires de la place Tahrir, haut lieu de la contestation, mais le calme était revenu dans la matinée.
Dimanche, des affrontements avaient eu lieu entre les deux parties sur la grande avenue conduisant de la place Tahrir au siège du gouvernement. Les heurts ont fait dix morts et près de 500 blessés en trois jours, selon un bilan officiel.
Ces violences sont les plus graves depuis des affrontements similaires qui avaient fait au moins 42 morts, principalement au Caire, quelques jours avant le début le 28 novembre des premières élections législatives depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, chassé par une révolte populaire.

Une personne tuée au centre du Caire
A signaler qu’une personne a été tuée aujourd’hui dans le centre du Caire portant à onze le nombre des victimes des affrontements, a annoncé un officiel, alors que les forces de l’ordre ont barré avec un mur en béton la rue où s’étaient concentrés la veille les heurts avec les manifestants anti-armée.
» Le nombre de tués depuis le début des heurts est monté à 11, dont un ce jour « , a indiqué l’adjoint du ministre de la Santé cité par l’agence de presse officielle Mena, faisant état de 201 blessés pour la journée de dimanche.
Sur la place Tahrir, quelques dizaines de personnes observaient toujours un sit-in, brandissant des banderoles hostiles au pouvoir militaire. Plus de 180 personnes ont été arrêtées par les forces armées dont des femmes et des mineurs, pour implication présumée dans les heurts et pour incendie de bâtiments, selon le parquet.