La justice égyptienne a ajourné, ce dimanche, le procès du Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et de ses adjoints, Khairat Al-Chater et Rachad Bayoumi, qui n’étaient pas présents pour des «raisons de sécurité», au 29 octobre.
Les trois dirigeants islamistes encourent avec trois autres membres de leur confrérie la peine de mort pour incitation au meurtre et meurtre de huit manifestants tués devant le QG des Frères musulmans au Caire le 30 juin, journée de mobilisation contre Morsi, sur laquelle l’armée s’est appuyée pour destituer le premier président élu démocratiquement du pays trois jours plus tard. A leurs côtés, devaient comparaître 29 autres personnes pour avoir participé directement aux violences ce jour-là. Au même moment, dans un autre tribunal du Caire, Moubarak, ses deux fils et plusieurs responsables de son régime comparaissaient dans la sixième audience de leur procès en appel, pour corruption et pour complicité de meurtre de centaines de manifestants lors de la révolte de janvier-février 2011 qui l’a renversé après trois décennies à la tête du pays le plus peuplé du monde arabe. Moubarak, 85 ans, avait été condamné en juin 2012, en première instance, à la prison à perpétuité pour complicité dans le meurtre de manifestants lors de cette révolte. Il avait fait appel, et la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès. L’ex-dirigeant est apparu en position assise sur un brancard, derrière les barreaux de la cellule réservée aux accusés au sein du tribunal.