La Cour de cassation égyptienne a rejeté samedi le pourvoi en appel de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak et de ses deux fils, confirmant une peine de trois ans de prison dont ils avaient écopé dans une affaire de corruption.
Hosni Moubarak, âgé de 87 ans, a passé le plus clair de son temps détenu dans un hôpital militaire du Caire depuis la révolte de 2011 qui le chassa du pouvoir. Il est jugé pour complicité dans le meurtre de centaines de manifestants lors du soulèvement.
En mai, l’ancien président et ses deux fils Alaa et Gamal avaient été condamnés à l’issue d’un jugement en appel à trois années de prison pour avoir détourné plus de 10 millions d’euros de fonds publics pour l’entretien des palais présidentiels.
Ils avaient alors interjeté appel devant la Cour de cassation, qui a annoncé samedi qu’elle rejetait cette requête.
En octobre, la justice a ordonné la remise en liberté des deux fils, arguant que le temps qu’ils avaient passé derrière les barreaux en détention provisoire depuis la révolte de 2011 couvrait leur peine.
Dans son procès pour le meurtre de manifestants, M. Moubarak a été condamné en juin 2012 en première instance à la prison à vie. Mais lors d’un deuxième jugement il avait bénéficié d’un abandon des charges. Le parquet avait cependant introduit un recours en cassation.
L’ancien président et plusieurs hauts responsables de son régime ont été traduits en justice notamment dans des affaires de corruption, avant d’être acquittés en appel ou condamnés à de légères peines de prison.