Égypte : le chef de la police du Caire limogé après les derniers attentats

Égypte : le chef de la police du Caire limogé après les derniers attentats
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Le chef de la police du Caire a été limogé jeudi après l’explosion de deux voitures piégées dans la capitale, dont l’une a visé le consulat d’Italie la semaine dernière, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

« Le ministre de l’Intérieur Magdy Abdel Ghaffar a ordonné la destitution du chef de la police du Caire, le général Oussama Bedair, et a nommé le général Khalid Abdel Aal (son adjoint) à sa place », indique le ministère dans un communiqué.

Le limogeage du général Bedair, qui devait être à la retraite dans trois mois, intervient après deux attentats à la voiture piégée en moins d’un mois dans la capitale. L’un a frappé samedi dernier le consulat d’Italie dans le centre du Caire, faisant un mort et neuf blessés.

Si les attentats se sont multipliés depuis que l’ex-chef de l’armée et actuel président, Abdel Fattah al-Sissi, a destitué l’islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, c’était la première fois qu’une attaque visait une mission diplomatique. L’attaque a été revendiquée par la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Le 29 juin, le procureur général d’Egypte, Hicham Barakat, avait été tué dans une attaque spectaculaire à la voiture piégée, qui n’a pas encore été revendiquée.

La branche égyptienne de l’EI a revendiqué de nombreux attentats contre les forces de sécurité, commis en majorité dans la péninsule du Sinaï où des centaines de soldats et policiers ont été tués. Le groupe a encore revendiqué jeudi une attaque « au missile » contre un bateau de la marine au large du Sinaï, selon un communiqué publié sur Twitter.

Les jihadistes disent agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les pro-Morsi, et dans laquelle plus de 1.400 personnes, en majorité des manifestants islamistes, ont été tuées.

Des dizaines de milliers de personnes ont par ailleurs été emprisonnées, tandis que des centaines ont été condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs