Voici l’intégralité de la déclaration prononcée vendredi par la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton concernant les événements en Egypte.
Nous continuons à suivre la situation de très près. Nous sommes profondément préoccupés par l’usage de la violence auquel ont recours les forces de l’ordre égyptiennes contre les manifestants. Nous appelons le gouvernement égyptien à faire tout ce qui est en son pouvoir pour réfréner les forces de l’ordre. Les manifestants, quant à eux, devraient également s’abstenir de recourir à la violence et s’exprimer de manière pacifique.
Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, nous soutenons les droits fondamentaux du peuple égyptien, c’est-à-dire la liberté d’expression, celles de réunion et d’association. Nous exhortons les autorités égyptiennes à autoriser les manifestations pacifiques et à mettre fin aux mesures sans précédent qu’elles ont prises pour bloquer les communications. Ces manifestations montrent bien que la société égyptienne est habitée de profondes doléances et le gouvernement égyptien doit bien comprendre que la violence ne les fera pas disparaître.
Ainsi que le président Obama l’a dit hier, les réformes sont essentielles au bien-être des Egyptiens. Cela fait longtemps que l’Egypte est une partenaire importante des Etats-Unis pour un ensemble de dossiers régionaux. En tant que partenaires, nous croyons fermement que le gouvernement égyptien doit dialoguer immédiatement avec le peuple égyptien pour mettre en oeuvre les réformes économiques, politiques et sociales nécessaires.
Que ce soit avec le gouvernement égyptien ou d’autres, nous continuerons à soulever la question de l’urgence qu’il y a à lancer des réformes et permettre une plus grande ouverture et une plus grande participation qui, à leur tour, offriront à tous un avenir meilleur.
Nous souhaitons nous allier au peuple égyptien afin qu’il puisse vivre dans une société démocratique où sont respectés les droits fondamentaux. Lors de mon récent séjour dans la région, je me suis entretenue avec un très vaste éventail d’interlocuteurs. J’ai écouté leurs propositions pour améliorer la situation dans leurs pays respectifs.
Les peuples du Proche-Orient cherchent, à l’instar de tous les autres peuples, à apporter leur contribution et à avoir leur mot à dire dans les décisions qui détermineront leur vie.
Comme je l’ai dit à Doha, les dirigeants doivent répondre à ces aspirations. Et pour édifier un avenir meilleur pour tous, ils doivent percevoir la société civile comme une partenaire, non comme une menace.