Ce choc entre l’Egypte, tenant du titre, et le Cameroun, finaliste malheureux de la dernière édition, promet sur tous les plans.
C’est donc le suspense total lors de cette confrontation où il s’agira d’une confirmation pour les uns et de revanche pour les autres.
En tenant compte du par- cours réalisé lors du premier tour par les deux sélections, les Pharaons sont bien disposés sur le plan psychologique du moment qu’ils sont les seuls à avoir réalisé trois victoires en autant de matches joués, réalisant ainsi un sans-faute qui en dit long sur leurs possibilités.
Ce n’est pas le cas des Camerounais qui, encore loin de leur forme optimale et manquant d’audace, n’ont pas été du tout convaincants jusque-là, mais il faut reconnaître que les «Lions Indomptables» possèdent de grandes facultés morales pour revenir dans les matches. Entre les ambitions des uns et des autres, il y aura la réalité du terrain qui tranchera.
Là, le coaching de Hassan Shehata et Paul Le Guen sera déterminant ainsi que le choix des joueurs ayant le profil de répondre au projet de jeu mis en place par les deux entraîneurs. Sur le plan tactique, le Cameroun devra trouver les solutions nécessaires pour combler le déficit constaté au niveau défensif où il n’a pas encore retrouvé sa complémentarité et son assurance.
En face, l’Egypte, avec la stabilité de son staff technique, a atteint une certaine dimension et possède un remarquable esprit tout en s’adaptant aux caractéristiques de l’équipe adverse pour compenser ses lacunes.
Ce ne sont là que des remarques théoriques, car sur le terrain, la mission des deux équipes s’annonce très difficile entre l’Egypte, bien au point par sa force collective, et le Cameroun, imprévisible et capable de réagir à n’importe quel moment. C’est dire que cette grande affiche peut se jouer sur un simple détail, comme cette bévue de Robert Song en 2008 face à l’enthousiasme et la rapidité des Egyptiens. Mais les Camerounais ont déjà retenu la leçon et c’est déjà un avantage pour eux.
M. Benboua