Egypte : Ashton regrette de n’avoir pu rencontrer Morsi, appelle à sa libération

Egypte : Ashton regrette de n’avoir pu rencontrer Morsi, appelle à sa libération

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a indiqué mercredi qu’elle aurait souhaité rencontrer lors de sa visite en Egypte le président déchu Mohamed Morsi, détenu par l’armée, et a appelé à sa libération.

Je pense qu’il devrait être libéré, mais on m’a assuré qu’il allait bien, a déclaré Mme Ashton à quelques médias dont l’AFP au terme de sa visite. J’aurais aimé le voir, a-t-elle ajouté.

La diplomate européenne a par ailleurs souligné l’importance d’un processus (de transition) très ouvert.

Nous voulons voir l’Egypte aller de l’avant vers un futur démocratique, a-t-elle encore fait valoir, en affirmant une nouvelle fois sa préoccupation face à la situation en Egypte, où les violences qui ont suivi la chute de M. Morsi ont fait plus d’une centaine de morts.

Catherine Ashton a confirmé avoir rencontré le président par intérim Adly Mansour, le Premier ministre Hazem Beblawi, mais aussi celui qui apparaît comme le nouvel homme fort du pays, le chef de l’armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi.

Elle s’est également entretenue avec des responsables du mouvement Tamarrod, à l’origine des manifestations qui ont précédé l’éviction de M. Morsi, et du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans.

Mme Ashton a exprimé le souhait de l’UE d’un retour rapide au processus démocratique, et évoqué la nécessité de remettre l’économie en marche, car les développements économique et politique sont étroitement liés, avait indiqué plus tôt dans la journée à l’AFP son porte-parole, Michael Mann.

M. Morsi a été renversé le 3 juillet dernier par l’armée, après des manifestations de grande ampleur réclamant son départ.

Un nouveau gouvernement de transition a prêté serment, mais les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, affirment ne pas reconnaître sa légitimité et continuent de manifester en pour réclamer le retour de l’ancien président.