Après la victoire des Pharaons samedi en Zambie, le match Egypte-Algérie du 14 novembre est devenu subitement capital pour les deux meilleures équipes du groupe C. Ce sera en quelque sorte une finale des qualifications en Coupe du monde. Conscient de l’importance de ce match, les responsables de la Fédération ont déjà anticipé en exigeant un arbitre européen pour éviter toute tentative de corruption devenue monnaie courante chez les Egyptiens. Les Algériens savent qu’un arbitre africain risque de remettre en cause l’excellent parcours des Verts depuis le début des éliminatoires et casser par deux ou trois décisions injustes le travail de deux années.
L’Algérie s’est toujours qualifiée avec des arbitres européens
Si les Algériens veulent un arbitre européen, c’est qu’ils savent que seul le terrain tranchera. D’ailleurs, la seule fois que les Algériens ont été arbitrés par des Européens, ils se sont qualifiés haut la main en Coupe du monde. En 1981 lors de la double confrontation avec le Nigeria, c’est l’Italien Agnolin qui avait dirigé le match à Lagos et c’est le Suisse qui a arbitré le match retour à Constantine. Quatre ans plus tard face aux Tunisiens, le Belge Schoeters a arbitré le match aller à El Menzah et le Suisse Galler a fait de même au retour au 5-Juillet.
En 1989, les Egyptiens ont refusé la requête des Algériens
Le 17 novembre 1989 au Caire et en dépit de la requête insistante des Algériens qui voulaient un arbitre européen, c’est le Tunisien Bennacer qui était sur le terrain pour diriger le match du siècle entre l’Egypte et l’Algérie. Trois ans auparavant, il avait donné un aperçu de «son talent» en accordant un but de la main à Maradona. La suite, tout le monde la connaît avec une partialité flagrante de Bennaceur qui a accordé un but imaginaire aux Egyptiens, fermé les yeux sur des agressions caractérisées des locaux et barré la route aux Verts.
Samir Zaher, le spécialiste des coulisses
A la fin de la rencontre Zambie-Egypte, Samir Zaher, le président de la Fédération égyptienne, a oublié de parler de son équipe en s’intéressant à l’arbitre guinéen du match d’hier entre l’Algérie-Rwanda. Zaher a prouvé encore une fois être un spécialiste des coulisses capables des pires coups bas. Il pèsera sans doute de tout son poids pour choisir l’arbitre qui l’arrange le 14 novembre au Caire comme l’ont fait avant lui les Egyptiens il y a 20 ans. Il n’aura pas la partie facile avec Raouraoua qui saura présenter des arguments solides pour que ce match soit dirigé par un arbitre impartial.