Encore une journée sanglante avec les violentes manifestations au Caire, notamment des partisans du président déchu Morsi.
Au moins 50 personnes ont péri, hier dimanche, en Egypte dans des heurts entre la police et des manifestants partisans du président islamiste destitué, Mohamed Morsi.
Dans la capitale dimanche, de violents heurts ont éclaté entre pro et anti-Morsi et les policiers anti-émeute qui ont dispersé les islamistes à coups de grenades lacrymogènes, de chevrotine et, parfois, de rafales d’armes automatiques, dès que leurs rassemblements grossissaient, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le ministère de l’Intérieur a accusé dans un communiqué les manifestants d’avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre et vandalisé des biens publics au Caire, contraignant les policiers à «intervenir». Selon le ministère, 423 personnes ont été arrêtées dans la capitale.
Comme chaque jour depuis sa destitution, les pro-Morsi -notamment l’influente confrérie islamiste des Frères musulmans- avaient appelé à manifester à l’occasion de la commémoration, hier dimanche, de la guerre d’octobre, que l’Egypte considère comme une «victoire» contre Israël dont elle avait réussi à enfoncer les défenses durant plusieurs jours. Quelques milliers d’anti-Morsi s’étaient également rassemblés durant cette même journée au Caire sur la place Tahrir. Symbole de la toute puissance de l’armée au cœur du nouveau pouvoir, ces manifestants brandissaient de nombreux portraits non pas du président ou du Premier ministre mais du général Abdel Fattah al-Sissi, chef d’état-major, vice-premier ministre et ministre de la Défense, considéré comme le nouvel homme fort de l’Egypte et dont les photos ornent désormais la plupart des rues, boutiques et administrations du pays. Le général Sissi, accompagné par le président par intérim Adly Mansour et par le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour, a lui-même assisté à un feu d’artifices dans un stade militaire suivi d’un long spectacle de danse et de chansons. «L’armée, la police et le peuple sont ensemble, main dans la main… Nous protégerons l’Egypte, le peuple égyptien et la volonté des Egyptiens», a-t-il promis à la foule au milieu des acclamations. De son côté, l’Alliance contre le coup d’Etat, dirigée par les Frères musulmans dont est issu M. Morsi, a appelé à d’autres manifestations cette semaine et a notamment pressé les étudiants des universités égyptiennes et dans les écoles à manifester mardi (demain) «contre ces massacres qui se poursuivent». «L’Alliance tient les autorités responsables du coup d’Etat et les militaires entièrement responsables de tout ce sang égyptien qui est répandu en ce moment, et pour chaque Egyptien qui a été tué aujourd’hui», déclare l’organisation dans un communiqué.
R. I. / Agences
Accusations et contre-accusations
Le gouvernement égyptien a accusé ce lundi les manifestants partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi d’avoir attaqué des résidents dimanche dans les heurts qui ont fait au moins 50 morts tandis que les pro-Morsi affirment que les forces de l’ordre ont «tiré pour tuer». Un responsable du ministère de l’Intérieur avait concédé dimanche soir que toutes les personnes tuées, dont la quasi-totalité au Caire, étaient des civils. Ces heurts se sont produits le jour des célébrations du 40e anniversaire de la guerre israélo-arabe du 6 octobre 1973, que les Egyptiens considèrent comme une victoire. Les manifestants pro-Morsi «pacifiques» ont «été attaqués de sang-froid par les forces du coup d’Etat qui ont tiré pour tuer, atteignant des Egyptiens au cœur faisant exploser leurs têtes, dans des actions sanglantes planifiées par les chefs impitoyables et sanguinaires du coup d’Etat et leurs collaborateurs», lit-3on lundi dans un communiqué de l’Alliance pour la Démocratie et contre le coup d’Etat, une coalition menée principalement par les Frères musulmans. Au Caire, «des heurts ont éclaté entre des résidents et des Frères musulmans qui voulu gâcher les célébrations de la victoire du 6 Octobre avec des armes et de la chevrotine, faisant 47 morts», affirme au contraire le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, ajoutant: «Les forces de sécurité ont réussi à s’interposer et contrôler» les affrontements entre résidents et islamistes. «La police a fait usage uniquement de gaz lacrymogènes, nous n’utilisons que des gaz», a assuré pour sa part à l’AFP le général Ayman Helmi, porte-parole du ministère.
Tirs de roquettes dans le centre du Caire
Tôt ce matin, plusieurs roquettes tirées par des inconnus ont endommagé une gigantesque antenne de communication satellitaire au Caire, ont annoncé des responsables de la sécurité. Ces tirs visaient un regroupement de plusieurs de ces antennes dans le quartier huppé de Maadi, et l’une des roquettes a troué l’une d’elle qui sert à relayer les communications téléphoniques internationales.
Voiture piégée
Deux personnes ont été tuées ce matin dans un attentat à la voiture piégée devant un commissariat de police dans le Sinaï, en Egypte, ont annoncé des responsables de la sécurité. Selon des témoins, le véhicule avait été garé devant l’entrée principale du commissariat de Al-Tur, dans le sud de la péninsule. Durant cette même matinée, des inconnus ont tué cinq soldats qui patrouillaient près du canal de Suez dans, ont annoncé des responsables de la sécurité. L’attaque a été perpétrée à Ismaïliya, où des groupes d’insurgés islamistes ciblent fréquemment les forces de sécurité.
Encore une journée sanglante avec les violentes manifestations au Caire, notamment des partisans du président déchu Morsi.
Au moins 50 personnes ont péri, hier dimanche, en Egypte dans des heurts entre la police et des manifestants partisans du président islamiste destitué, Mohamed Morsi.
Dans la capitale dimanche, de violents heurts ont éclaté entre pro et anti-Morsi et les policiers anti-émeute qui ont dispersé les islamistes à coups de grenades lacrymogènes, de chevrotine et, parfois, de rafales d’armes automatiques, dès que leurs rassemblements grossissaient, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le ministère de l’Intérieur a accusé dans un communiqué les manifestants d’avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre et vandalisé des biens publics au Caire, contraignant les policiers à «intervenir». Selon le ministère, 423 personnes ont été arrêtées dans la capitale.
Comme chaque jour depuis sa destitution, les pro-Morsi -notamment l’influente confrérie islamiste des Frères musulmans- avaient appelé à manifester à l’occasion de la commémoration, hier dimanche, de la guerre d’octobre, que l’Egypte considère comme une «victoire» contre Israël dont elle avait réussi à enfoncer les défenses durant plusieurs jours. Quelques milliers d’anti-Morsi s’étaient également rassemblés durant cette même journée au Caire sur la place Tahrir. Symbole de la toute puissance de l’armée au cœur du nouveau pouvoir, ces manifestants brandissaient de nombreux portraits non pas du président ou du Premier ministre mais du général Abdel Fattah al-Sissi, chef d’état-major, vice-premier ministre et ministre de la Défense, considéré comme le nouvel homme fort de l’Egypte et dont les photos ornent désormais la plupart des rues, boutiques et administrations du pays. Le général Sissi, accompagné par le président par intérim Adly Mansour et par le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour, a lui-même assisté à un feu d’artifices dans un stade militaire suivi d’un long spectacle de danse et de chansons. «L’armée, la police et le peuple sont ensemble, main dans la main… Nous protégerons l’Egypte, le peuple égyptien et la volonté des Egyptiens», a-t-il promis à la foule au milieu des acclamations. De son côté, l’Alliance contre le coup d’Etat, dirigée par les Frères musulmans dont est issu M. Morsi, a appelé à d’autres manifestations cette semaine et a notamment pressé les étudiants des universités égyptiennes et dans les écoles à manifester mardi (demain) «contre ces massacres qui se poursuivent». «L’Alliance tient les autorités responsables du coup d’Etat et les militaires entièrement responsables de tout ce sang égyptien qui est répandu en ce moment, et pour chaque Egyptien qui a été tué aujourd’hui», déclare l’organisation dans un communiqué.
R. I. / Agences
Accusations et contre-accusations
Le gouvernement égyptien a accusé ce lundi les manifestants partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi d’avoir attaqué des résidents dimanche dans les heurts qui ont fait au moins 50 morts tandis que les pro-Morsi affirment que les forces de l’ordre ont «tiré pour tuer». Un responsable du ministère de l’Intérieur avait concédé dimanche soir que toutes les personnes tuées, dont la quasi-totalité au Caire, étaient des civils. Ces heurts se sont produits le jour des célébrations du 40e anniversaire de la guerre israélo-arabe du 6 octobre 1973, que les Egyptiens considèrent comme une victoire. Les manifestants pro-Morsi «pacifiques» ont «été attaqués de sang-froid par les forces du coup d’Etat qui ont tiré pour tuer, atteignant des Egyptiens au cœur faisant exploser leurs têtes, dans des actions sanglantes planifiées par les chefs impitoyables et sanguinaires du coup d’Etat et leurs collaborateurs», lit-3on lundi dans un communiqué de l’Alliance pour la Démocratie et contre le coup d’Etat, une coalition menée principalement par les Frères musulmans. Au Caire, «des heurts ont éclaté entre des résidents et des Frères musulmans qui voulu gâcher les célébrations de la victoire du 6 Octobre avec des armes et de la chevrotine, faisant 47 morts», affirme au contraire le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, ajoutant: «Les forces de sécurité ont réussi à s’interposer et contrôler» les affrontements entre résidents et islamistes. «La police a fait usage uniquement de gaz lacrymogènes, nous n’utilisons que des gaz», a assuré pour sa part à l’AFP le général Ayman Helmi, porte-parole du ministère.
Tirs de roquettes dans le centre du Caire
Tôt ce matin, plusieurs roquettes tirées par des inconnus ont endommagé une gigantesque antenne de communication satellitaire au Caire, ont annoncé des responsables de la sécurité. Ces tirs visaient un regroupement de plusieurs de ces antennes dans le quartier huppé de Maadi, et l’une des roquettes a troué l’une d’elle qui sert à relayer les communications téléphoniques internationales.
Voiture piégée
Deux personnes ont été tuées ce matin dans un attentat à la voiture piégée devant un commissariat de police dans le Sinaï, en Egypte, ont annoncé des responsables de la sécurité. Selon des témoins, le véhicule avait été garé devant l’entrée principale du commissariat de Al-Tur, dans le sud de la péninsule. Durant cette même matinée, des inconnus ont tué cinq soldats qui patrouillaient près du canal de Suez dans, ont annoncé des responsables de la sécurité. L’attaque a été perpétrée à Ismaïliya, où des groupes d’insurgés islamistes ciblent fréquemment les forces de sécurité.