Stade : Caïro-Stadium (Le Caire)
Affluence : record
Arbitres : Damon, Molefe, Malebo
Buts : Zaki (2’), Motaâb (90’+5)
Avertissements : Gaouaoui (73’), Lemouchia (82’) – Algérie
Egypte :
Al Hadary, Al Muhamdi, Al Sekka, Hani Saïd, Fathi, Zidan (Eïd 78’), Zaki (Motaâb 56’), Moawad, Homos (Barakat 56’), Hassan, Abou Trika
Entraîneur : Shehata
Algérie :
Gaouaoui, Belhadj, Matmour (Bezzaz 46’), Yahia, Halliche (Laïfaoui 72’), Bougherra, Mansouri, Lemouchia, Ziani, Meghni, Saïfi (Ghezzal 63’)
Entraîneur : Saâdane
Comme les chats, l’Egypte a sept vies ! A chaque fois qu’on la croit au bout du gouffre, elle trouve le moyen de rebondir. Hier, la qualification, l’Algérie l’a ratée d’un cheveu. On l’avait sentie, caressée, tant désirée, mais elle nous est passée sous le nez. Il aura fallu d’une minute de trop pour que la fête soit remise à plus tard. Car ce n’est que partie remise. Si l’Egypte a réussi à renverser la tendance au cours d’un match rocambolesque, rien n’est encore joué pour l’Algérie qui garde intactes ses chances pour la qualification. Il ne s’agit nullement ici de jouer les consolateurs, car il est vrai que le rêve est permis tant que le match de barrage ne s’est pas joué. Rendez-vous donc dans quatre jours à Khartoum pour l’explication finale. Ça va nous faire jaser pour quelques autres jours, mais ça fera aussi prolonger le rêve. On y a cru jusqu’au bout. Et c’est tant pis si l’Egypte a réussi à faire reculer l’échéance.
Egypte 1- Algérie 0, le scénario qu’on redoutait tous
Le match a démarré tambour battant. Il aura suffi d’une occasion pour l’attaque égyptienne et boom ! Le scénario que l’on redoutait tous se produisait. L’Algérie n’aura pas tenu plus de quelques secondes. Les consignes données aux joueurs et qui consistaient à bien gérer le premier quart d’heure devenaient désuètes. Les joueurs de l’EN peinaient à trouver leurs marques. Sans doute tétanisés par le gros enjeu du match, les premières minutes furent pénibles à gérer. Gaouaoui a dû s’y prendre à trois fois au moins pour repousser le danger et encore heureux que son montant droit le supplée sur une reprise de Zaki (8’). Il aura fallu du temps à Ziani and co pour se redéployer sur le terrain. Le quart d’heure de jeu passé, l’EN commençait à laisser entrevoir du bon. Jeu fluide à une touche de balle, cherchant les dédoublements et les intervalles, les Verts réussiront petit à petit à asseoir leur prééminence technique sur le terrain. L’on a même cru à l’égalisation lorsque Anthar Yahia obligeait Al Hadary a dégager à l’emporte-pièce sur sa ligne une reprise du plat du pied (14’). C’était moins une !
55’, Saïfi avait la qualif au bout du pied
A la pause, le tableau d’affichage du Caïro-Stadium était resté désespérément figé à ce 1-0. Pourtant, à pas moins de quatre reprises, l’on a cru de toutes nos forces à l’égalisation. La qualification, Saïfi l’avait au bout du pied à la 55’ lorsqu’il tentait un lob sur Al Hadary, mais celui-ci réussira, on ne sait par quel miracle, à détourner du bout des doigts. A ce moment-là, la tendance change de camp. C’est l’Algérie qui attaque ! Complètement paumée, l’Egypte laissera l’initiative à l’Algérie. Pourtant, celle-ci n’y était pas obligée, mais on voyait bien qu’à ce jeu-là, nos joueurs étaient plus à l’aise. Il est vrai que les situations standard restent le point fort des Verts, mais il n’empêche que ceux-ci montrent une grande maîtrise technique. Si Saâdane a choisi de maintenir l’organisation tactique initiale sous la forme d’un 3-4-2-1, il a néanmoins tenté quelques coups d’essai avec l’incorporation de Bezzaz et Ghezzal en remplacement respectivement de Matmour et Saïfi. Du poste pour poste, vous en conviendrez. Ça a bougé sur les côtés. Mais pas plus ! Car la réussite fera défaut encore une fois aux Verts.
Ces six minutes de trop
Les quatre-vingt-dix minutes du match se sont écoulées sans trop de casse pour l’EN, puisque le score était resté toujours inchangé. Mais les nerfs étaient à fleur de peau. L’Algérie tout entière s’apprêtait alors à vivre les six minutes les plus longues que l’arbitre du match, le Sud-Africain Damon, retiendra. Six minutes de trop. Car les Verts, qui défendaient vaillamment jusqu’ici, baisseront pavillon à une minute et demie du coup de sifflet final. Ça s’est joué sur un rien. Débordement sur la droite, centre en retrait sur Barakat qui ressert à son tour dans le paquet et voilà ce diable de Motaâb prendre le dessus sur deux défenseurs algériens et placer dans son élan une tête piquée qui s’en ira mourir dans le petit filet (90’+5). Egypte 2 – Algérie 0. Pleure ô piédestal ! Le sort en est jeté. Mais ce n’est que partie remise. Rendez-vous est pris pour le 18 de ce mois au stade Omdurman de Khartoum pour l’explication finale.
Par F. A. S.
«On se rappelle encore de 1989»
Une banderole géante a été accrochée par les supporters égyptiens et sur laquelle il était écrit : On se rappelle encore de 1989. C’est pour essayer de culpabiliser les Algériens sur ce qui s’est passé lors de ce fameux match où l’Egypte s’était qualifiée au Mondial 90 en nous battant par un but à zéro.
Un Egyptien a arraché l’emblème national
Après avoir brûlé le drapeau national et attaqué le bus de la sélection, un Egyptien s’est permis hier, au stade du Caire, d’arracher l’emblème national du poteau où il était accroché avec ceux de l’Egypte et de la FIFA. Le comble, c’est que ce lâche n’a pas été du tout inquiété, car personne parmi les policiers qui s’y trouvaient ne sont intervenus pour l’en empêcher.
Quelques communautés arabes ont soutenu les Verts
Nous avons remarqué parmi les supporters algériens quelques têtes des pays du Golfe, entre autres des Koweitiens et des Saoudiens. Lorsque nous nous sommes approchés d’eux pour leur demander pourquoi ils ont supporté l’équipe nationale, ils nous ont répondu qu’ils ont beaucoup aimé la façon et la manière avec laquelle les supporters algériens soutiennent leur équipe et les refrains qu’ils entonnent. Ils n’ont pas raté donc l’occasion de vivre cette ambiance parmi les supporters des Verts.