La tension ne retombe pas en Egypte ce lundi, au lendemain d’un mouvement populaire d’une ampleur jamais vue pour réclamer la démission du président Morsi. Le mouvement Tamarrod, à l’origine de la contestation contre le président égyptien, appelle maintenant le chef de l’Etat à quitter le pouvoir.
En cas de refus, «mardi 17 heures sera le début d’une campagne de désobéissance civile totale» prévient-il.
Tamarrod (rébellion en arabe), soutenu par de nombreuses personnalités et des mouvements de l’opposition laïque, libérale ou de gauche, assure avoir collecté plus de 22 millions de signatures pour une présidentielle anticipée, soit plus que le nombre d’électeurs de Mohamed Morsi en juin 2012 (13,23 millions). C’est ce mouvement qui avait appelé à des manifestations monstres, au cours desquelles dimanche des «millions» d’Egyptiens, selon l’armée, ont défilé à travers le pays à l’occasion du premier anniversaire de la prise de fonctions du premier président civil d’Egypte. Huit personnes ont par ailleurs été tuées hier dans des heurts entre partisans et adversaires du président islamiste au Caire. Cela porte à 16 personnes le bilan de ces heurts depuis dimanche.
Suivez les événements, minute par minute :
16h25. Le commandement de l’armée égyptienne va «faire une déclaration sous peu au peuple égyptien à la télévision», annonce le porte-parole de l’institution militaire, le colonel Ahmed Ali.
16h05. Le Premier ministre Hesham Qandil rejette les démissions des cinq ministres.
15h50. Les Frères Musulmans vont tenir une conférence de presse à 19h30 rapportent plusieurs médias égyptiens.
14h30. Les Frères Musulmans veulent former des «unités de protection». Le porte-parole de la confrérie annonce que son parti envisage de mettre en place des groupes de self-defense après la nouvelle attaque de leur QG.
14 heures. Démission de cinq ministres. Cinq ministres démissionnent du gouvernement de Mohamed Morsi après la vive contestation de la rue enregistrée ces derniers jours. Les ministres du Tourisme, de l’Environnement, des Communications, et des Affaires juridiques et Affaires parlementaires remettent ensemble leurs lettres de démission au Premier ministre Hicham Qandil, selon un haut responsable gouvernemental.
13h50. L’armée et la police mobilisés. L’armée et la police sont déployées dans le pays pour éviter des dérapages graves, notamment autour des établissements vitaux.
13h40. «Les Frères musulmans ont échoué à diriger l’Egypte» déclare un ministre syrien. Le ministre syrien de l’Information Omrane al-Zohbi prend position contre Frères musulmans : «Ils ont échoué dans leur exemple pour toujours.» «Le régime des Frères musulmans en Egypte est mort, mais l’acte de décès n’est pas encore publié», a martelé le ministre lors d’une cérémonie diffusée par la télévision syrienne. En un an de pouvoir, les Frères musulmans en Egypte «ont réussi à démolir (…) la réputation de l’Etat. Ils ont présenté un des plus mauvais exemples (…) en démolissant ce qui avait été bâti» depuis la Révolution égyptienne de 1952, a encore affirmé Omrane al-Zohbi.
13h30. Des policiers au côté des opposants. Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre la police aux côtés des manifestants. Les officiers défilent avec des drapeaux égyptiens, symbole de l’opposition au président Mohamed Morsi.
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12h55. Le porte-parole des Frères Musulmans dénonce l’inaction de la police. Gehad El-Haddad reproche depuis hier aux forces de l’ordre de ne pas être intervenues lors de la seconde attaque du QG de la confrérie.