Effondrement partiel de l’école primaire Khaled-Ibn El-Walid

Effondrement partiel de l’école primaire Khaled-Ibn El-Walid

L’école primaire Khaled-Ibn El-Walid, attenante au marché de la place du 1er-Mai, Ali-Mellah (Alger), s’est partiellement effondrée, hier matin, causant la destruction totale de salles de classe et du bureau du syndicat des enseignants.

Selon des témoignages recueillis sur les lieux auprès des habitants, le sinistre s’est produit au moment où des engins effectuaient des travaux de terrassement pour la construction d’un nouvel immeuble sur une assiette de terrain récemment acquise par un privé. “J’étais à la maison lorsqu’un bruit bizarre s’est produit.

On aurait dit un séisme suivi d’un craquement de murs. Finalement, c’est notre école primaire qui a été touchée par des travaux engagés par un privé. On se demande où est passé l’État et comment l’entreprise chargée des travaux n’a pas pris les précautions qu’il fallait pour sécuriser les lieux et les alentours”, témoigne un habitant visiblement choqué par ce qui venait de se passer.

Un parent de trois élèves, rencontré sur les lieux, s’est dit outré par cet effondrement. “Franchement, on ne sait plus quoi dire, ni quoi faire. Va-t-on encore envoyer nos enfants dans cette école sinistrée ? L’État doit assumer son entière responsabilité, car il reste moins d’un mois avant la rentrée scolaire”, affirme ce parent d’élève.

Sur les lieux du sinistre, la directrice de l’école avoue que “des écrits ont été envoyés à l’Assemblée populaire communale (APC) de Sidi M’hamed et aux autorités concernées pour arrêter les travaux durant l’année scolaire précédente. Chose faite. Mais dès l’entame des grandes vacances, les travaux ont repris et vous voyez le résultat”.

Quelques instants après cet effondrement, le wali délégué de Sidi M’hamed, accompagné de plusieurs responsables locaux, s’est déplacé sur les lieux où il a constaté ce désastre. Une enquête a immédiatement été diligentée pour déterminer les responsabilités des uns et des autres, d’autant que ce sinistre aurait pu faire des victimes s’il avait eu lieu durant l’année scolaire.

Interrogé sur la suite à donner aux doléances des parents d’élèves présents sur les lieux, la directrice a rassuré que “cette école ouvrira ses portes au mois de septembre prochain. Nous avons dix classes opérationnelles, car épargnées par cet effondrement. Quant aux élèves de la 1re année primaire, ils seront dirigés vers les écoles limitrophes, prêtes à accueillir un nombre suffisant d’élèves”. Ce sinistre n’a, fort heureusement, pas fait de victime.

FARID BELGACEM