Le ministre de l’Education nationale a tracé un programme de rencontre avec les syndicats autonomes de son secteur dans le but de parer à d’éventuels mouvements de protestation.
Au programme : les syndicats du Cnapset, l’Unpef, et le Snapest. Le SNTE et les adjoints de l’éducation qui se considèrent exclus, promettent des actions de protestation.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les syndicats autonomes du secteur de l’Education nationale promettent de perturber la rentrée scolaire prochaine. Ils attendent la concrétisation des engagements tenus par le ministre de tutelle. Pour apaiser leur colère, Benbouzid a entamé des négociations.
Il a, cependant, du mal à convaincre. Puisque ces rencontres sont jusque-là «un échec», déplorent les syndicats qui ne voient toujours pas une réelle volonté de la part de la tutelle pour prendre en charge leurs préoccupations. Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décliné l’invitation du département de Benbouzid, la semaine dernière. Son argument : «Le ministre fait semblant d’ouvrir le dialogue dans le seul but de gagner du temps», a souligné Larbi Nouar, coordonnateur du syndicat. L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) qui a rencontré le secrétaire général du ministère ne se fait pas non plus d’illusion. Les deux syndicats comptent, ainsi convoquer leur bureau national respectif, au cours de cette semaine pour faire un bilan. «Nous avons gelé notre grève en avril dernier, mais la protestation est inévitable cette foisci », affirme d’ores et déjà le coordonnateur du Cnapest.
De son côté, le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) qui devrait se réunir au cours de cette semaine avec le SG du ministère de l’Education nationale brandit également la menace de grève. «Nous avons été contactés par le SG mais aucune date n’est encore fixée. Nous allons nous présenter pour réitérer nos doléances. Nous attendons des engagements fermes, autrement la protestation sera notre seul recours», a indiqué Meziane Meriane coordonnateur du syndicat.
Par ailleurs, le syndicat des adjoints de l’éducation qui a décidé de boycotter le premier jour de la rentrée, le 11 septembre prochain, indique qu’il n’a pas été contacté par la tutelle. Il réclame la révision du statut particulier des adjoints de l’éducation avec une classification à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement et le droit à la promotion. Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) qui dénonce également son exclusion de la table des négociations tiendra son Conseil national samedi prochain. «La protestation touchera tous les corps de l’éducation», a affirmé M. Aït Hamouda, membre du syndicat.
S. A.
