Nous sommes bien en vacances d’hiver. Si certains profitent pleinement pour se reposer de la fatigue du premier trimestre d’autres semblent avoir des revendications à défendre
. Il s’agit en premier lieu des inspecteurs de l’enseignement primaire ayant observé hier un rassemblement devant le ministère de l’Education pour contester la première mouture du statut particulier des travailleurs de l’Education du 11 décembre dernier. Comme prévu d’ailleurs, la modification du décret exécutif n°315-08 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des corps spécifiques de l’Education nationale n’a pas tardé à relancer la contestation. Ce sont d’abord les inspecteurs de l’enseignement primaire qui refusent d’être casés comme le stipule la nouvelle mouture du statut particulier. Cette dernière classe les inspecteurs dans la catégorie 13, un classement que les inspecteurs de l’enseignement primaire ont tenu à contester dans la journée d’hier. Les protestataires rejettent d’être casés dans cette catégorie tout en dénonçant l’inégalité de traitement avec les inspecteurs du moyen et du secondaire. Estimant qu’ils remplissent les mêmes fonctions que ces derniers, les inspecteurs de l’enseignement primaire revendiquent d’«être classés dans la catégorie 17 et d’être rémunérés en conséquence». Il y a lieu de souligner que la nouvelle mouture du statut particulier ne fait pas l’unanimité et qu’elle laisse sans réponse favorable plusieurs questions qui ne concernent pas uniquement les inspecteurs de l’Education. Du côté des parties syndicales, c’est le Conseil des lycées d’Algérie (Cla), le Syndicat national des corps communs des ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) ainsi que le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) qui dénoncent, dans un communiqué, «la discrimination et l’exclusion dépassées que suit le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale envers ces trois organisations syndicales ayant déposé leur dossier d’enregistrement depuis des années et sans réponse positive et qui a atteint le sommet du mépris et de la marginalisation». Ces trois organisations estiment remplir toutes les conditions nécessaires et suffisantes pour obtenir leur droit d’exercer librement leur travail syndical et ce, sur la base des lois et dispositions en vigueur de la République que la Constitution garantit et que le ministère transgresse. S’adressant au ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, ces syndicats s’interrogent sur le grand silence affiché par cette tutelle à l’égard de l’accréditation, ou du récépissé d’enregistrement des dossiers de ces organisations. Par cette déclaration, le CLA, le SNCCOPEN ainsi que SNTFP revendiquent que les libertés syndicales soient respectées. Les trois bureaux constitutifs des syndicats concernés prévoient d’observer un rassemblement en face du ministère du Travail demain pour revendiquer toutes les libertés syndicales et dénoncer la non-délivrance du récépissé par le ministère du Travail. En attendant, les vacances sont toujours en cours…
Yasmine Ayadi