ALGER- Plusieurs enseignants et travailleurs relevant du Collectif des syndicats autonomes du secteur de l’Eduction ont organisé, mercredi après-midi, des sit-in devant les directions de l’Education à Alger, à l’instar des autres wilayas, soulevant des revendications à caractère socioprofessionnel.
Plusieurs enseignants, fonctionnaires et syndicalistes relevant du collectif des syndicats autonomes, dont l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national autonome des professeurs de l`enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), ont participé à ces sit-in.
Dans une déclaration à l’APS, le membre du CLA Zineb Belhamel a fait savoir que les syndicats ont soulevé plusieurs revendications notamment pédagogiques dont le manque de moyens de travail et de conditions propices permettant à l’enseignant de présenter le cours et à l’élève de les suivre, soulignant, en outre, la difficulté de ces conditions notamment en hiver en l’absence de chauffages et le manque de moyens nécessaires au niveau des établissements éducatifs avant le début de l’année scolaire.
La plateforme des revendications porte essentiellement sur des aspects socio-professionnels et pédagogiques, à l’instar de la reclassification du personnel du service économique, celui de l’orientation scolaire et professionnelle, ainsi que les laborantins et les superviseurs, outre le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d’âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l’équilibre du pouvoir d’achat.
Les syndicats grévistes revendiquent, également, d’actualiser la prime de la zone sur le nouveau salaire de base outre que celui adopté en 1989, de permettre aux professeurs formés avant 03 juin 2012 de bénéficier d’une promotion au grade de professeur formateur en valorisant leur expérience professionnelle, de préserver les vacances de fins de semaines, et d’octroyer au personnel le droit à un congé de maladie.
Sur le plan pédagogique, les représentants des syndicats revendiquent notamment la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants et particulièrement ceux de l’école primaire, l’amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réalisation d’un enseignement de qualité, la réduction du volume horaire pour l’ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les taches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d’exercer le travail syndical.
Le collectif des syndicats a organisé lundi une grève d’un jour enregistrant un taux de suivi de 8,27% au niveau national, selon les estimations du ministère de l’Education nationale, tandis que pour les syndicats, il s’est élevé à 57% au niveau national.
Le tribunal administratif de Bir Mourad Rais (Alger) avait rendu lundi soir des jugements déclarant illégale la grève la grève à laquelle a appelé le collectif des syndicats autonomes.