Éducation: Place au rattrapage

Éducation: Place au rattrapage

Retour depuis jeudi des enseignants et des élèves dans les salles de classes. Le soulagement né de la fin du bras de fer entre le Cnapeste et le ministère de l’Education laisse place à l’inquiétude au sujet du retard accumulé. Parents et élèves ne cachent pas leurs appréhensions.

Le ministère de l’Education est formel : il est toujours possible de sauver l’année. Une rencontre entre Cnapeste et tutelle est programmée pour dimanche.

Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Avec le retour à la normale dans le secteur de l’éducation, l’heure est au bilan. Si au niveau national, le débrayage des enseignants affiliés au Cnapeste a duré un mois complet, les wilayas de Béjaïa et de Blida font figure d’exception avec un arrêt des cours de pas moins de trois mois.

Le retard accusé est de fait différent d’une wilaya à une autre. Dans une même circonscription, la situation n’est pas toujours identique en fonction du degré d’adhésion des enseignants au mot d’ordre de grève. Une situation qui impose des solutions au cas par cas. Et c’est ce que propose le ministère de l’Education.

LG Algérie

Pour les wilayas les plus touchées par l’impact de la grève, à savoir Blida, Tizi-Ouzou et Béjaïa, le ministère de l’Education a mis en place un protocole détaillant la méthodologie devant permettre de hiérarchiser les cours des plus importants aux moins importants.

Les inspecteurs sont appelés à veiller à l’application de ce protocole. Ils sont sollicités depuis le début du bras de fer entre la tutelle et le Cnapeste afin de veiller à ce que le retard accusé ne pénalise pas les élèves, notamment ceux appelés à passer des examens nationaux.

Dans les autres wilayas, moins touchées, les inspecteurs en coordination avec les chefs d’entreprises ont la liberté de prendre les mesures qu’ils jugeront nécessaires pour rattraper le retard. Des pistes sont déjà avancées. Il s’agit de profiter des journées du samedi et du mardi après-midi pour dispenser des cours. Pas question, néanmoins, de sacrifier les vacances de printemps.

Le ministère de l’Education affirme, en effet, que les dates restent inchangées mais que les élèves des classes d’examens peuvent se rendre dans les établissements scolaires qui resteront ouverts la deuxième semaine.

Les enseignants dispenseront des cours de remédiation qui ne sont pas obligatoires. Pour tempérer les craintes des élèves des classes d’examens, notamment les candidats au baccalauréat, le ministère de l’Education affirme que les sujets dudit examen ne porteront que sur les cours effectivement dispensés.

La situation est telle qu’il n’est pas exclu que le fameux «seuil» décrié par les pédagogues et la ministre de l’Education en personne ne soit encore une fois brandi comme la solution pouvant permettre de contenir l’angoisse des élèves qui commencent déjà à manifester leurs inquiétudes.

Sur un autre plan, le ministère de tutelle a adressé aux responsables du Cnapeste une invitation à une séance de travail demain. Les deux parties ne s’étaient plus rencontrées depuis le début du bras de fer.

La tutelle recevra le mercredi d’après d’autres syndicats, notamment ceux regroupés sous l’égide de l’Intersyndicale de la Fonction publique qui compte dès le 4 avril débrayer à nouveau. Un bras de fer de trop que la tutelle s’attellera certainement à tenter de désamorcer.

N. I.