Après les enseignants, c’est les corps communs et les ouvriers professionnels qui observent une grève à partir d’aujourd’hui revendiquant, notamment leur intégration dans le secteur de l’éducation.
La contestation continue dans le secteur de l’éducation. À peine quelques jours après la fin de la grève initiée par les cinq syndicats autonomes de l’éducation, voilà que le département de Benbouzid aura affaire à de nouvelles revendications d’autres actions de contestation. La Coordination nationale des corps communs et travailleurs professionnels, affiliée au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte) observe, à compter d’aujourd’hui, une action de protestation qui s’étalera sur quatre jours. Joint hier par téléphone, le chargé de communication du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte) Abdelhakim Aït Hamouda nous a indiqué que la revendication principale de ce débrayage est «l’intégration dans le corps commun de l’enseignement des agents non spécialisés (Ans). Nous avons déjà exposé cette question au ministère de l’Education, mais sa réponse a été négative» souligne notre interlocuteur avant de poursuivre au sujet des employés concernés, les agents non spécialisés, sont tous ceux qui activent à l’intérieur des établissements scolaires et qui ont aussi des relations, directes ou indirectes, avec les élèves. Il s’agit, entre autres, de femmes de ménage, de portiers, ceux qui s’occupent de la plomberie, peinture… Ces fonctionnaires demandent, ajoute la même source, d’être affiliés au corps commun et au ministère de l’Education. Ainsi, le ministre de l’éducation aura à débattre de nouveau de ce qui considérait comme dossiers clos avec son ancienne réponse, ferme et catégorique, qui refuse d’accepter les agents non spécialisés comme étant des travailleurs du secteur de l’éducation. Pourtant, cette question resurgit de nouveau et attend toujours une réponse favorable auprès de la tutelle. D’autre part, Abdelhakim Aït Hamouda, le chargé de communication du Snte, indiquera que des rassemblements seront observés demain matin devant les directions de l’éducation, et après-demain mardi, devant l’Assemblée populaire nationale (APN). Outre l’intégration dans le secteur de l’éducation, les grévistes demandent la revalorisation des salaires avec le prétexte qu’eux aussi sont des travailleurs qui entretiennent des relations directes ou indirectes avec les élèves … Si cet argument a sa part de réalité sur l’action de débrayage initiée par la Coordination nationale des corps communs et travailleurs professionnels, il n’en demeure pas moins que les récentes réponses favorables accordées par la tutelle aux enseignants n’ont pas été sans effet sur le corps commun ainsi que les ouvriers professionnels, qui s’estiment «délaissés» par rapport à d’autres catégories de travailleurs, puisque exclus du corps pédagogique.
Par Yasmine Ayadi