Education nationale : vers un nouveau mouvement de grève

Education nationale : vers un nouveau mouvement de grève

Les syndicats du secteur de l’éducation nationale menacent de renouer, durant les jours à venir, avec le mouvement de grève, pour notamment « le blocage des discussions avec la tutelle ».

Qualifiant la situation actuelle du secteur de « catastrophique » à tous les niveaux, les membres de l’intersyndicale de l’éducation menacent sérieusement de recourir au mouvement de grève, malgré la situation sanitaire actuelle.

Lors d’une réunion tenue mardi dernier au siège de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), les six membres de l’Intersyndicale de l’éducation, (l’Unpef, Satef, Snte, Snapest, Cnapest, Cela), ont énuméré six points principaux constituant leurs revendications.

Il s’agit des plans pédagogiques exceptionnels, de la retraite sans condition d’âge, du statut particulier, du pouvoir d’achat, du statut des libertés syndicales et des primes de régions. Il s’agit également l’uniformisation du système de retraite.

Ici, les syndicats appellent à uniformiser le système de retraite pour tous les employés et sans aucune discrimination ou différence entre les cadres de l’État et les simples employés.

Meziane Meriane : « on n’a pas le choix »

Le recours à la grève est donc imminent, à en juger par les dernières déclarations du coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane.

Dans un entretien accordé ce jeudi au quotidien Liberté, il avance d’emblée à ce sujet que malgré la situation sanitaire actuelle, « il n’y a pas de choix ». Selon lui, « c’est la situation qui exige de nous une prise de position quant à tout ce qui se passe sur le terrain pédagogique ».

Il estime ensuite que, malgré les efforts fournis par les syndicats lors de la reprise des cours « dans des conditions très difficiles », et leur participation à trouver des solutions, « le ministère de l’Éducation n’a pas daigné prendre en charge tous les problèmes au niveau des wilayas ».

Des problèmes pourtant qui existent dans presque pratiquement tous les établissements. Pour preuve, ajoute encore l’intervenant, « tous les arrêts de travail que nous sommes en train de voir dans toute l’Algérie ». Cela démontre amplement, selon lui, « qu’il y a énormément de problèmes ».

Il cite notamment à ce propos « la mauvaise prise en charge pédagogique pendant cette pandémie », dont « le surcharge de travail pour les professeurs ».