« La première semaine de vacances d’hiver sera consacrée pour les compositions du premier trimestre », telle est la décision prise lors de la rencontre du ministre de l’Éducation avec les syndicats.
Avant même de procéder à l’application de ce plan de récupération des cours, les élèves dans certaines localités d’Alger manifestent leur mécontentement vis-à-vis de cette décision.
Ces élèves qui se plaignent de la surcharge des programmes scolaires, veulent profiter pleinement de ces deux semaines de vacances afin de commencer le deuxième trimestre en bonne forme. En effet, un plan national pour la récupération des cours perdus pendant les trois semaines de grève qui ont paralysé le secteur de l’éducation a été élaboré hier, lors d’une rencontre réunissant la tutelle et les syndicats de l’éducation.
Le ministre de l’Éducation nationale, Boubekeur Benbouzid a rassuré les élèves et leurs parents que les cours perdus en raison de la grève qu’a connue le secteur de l’éducation seront rattrapés « sans recours ni à la précipitation ni à la surcharge », précisant que la journée du samedi et l’après-midi du mardi ne seront pas utilisées pour le rattrapage.
Boubekeur Benbouzid a en outre souligné que « les vacances seront maintenues à l’exception des quatre premiers jours des vacances d’hiver (dimanche, lundi, mardi et mercredi) qui seront consacrés aux compositions du premier trimestre pour les classes de terminale ».
Il a affirmé à l’occasion qu’une commission nationale ayant pour objectif l’évaluation des programmes est opérationnelle jusqu’au 25 mai prochain. Cette commission déterminera les limites des programmes à partir desquels seront élaborés les sujets des épreuves du baccalauréat.
Meziane Meriane, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), nous a déclaré, hier, que la première semaine des vacances sera consacrée aux examens des classes de terminale, ainsi que trois jours du mois de février et trois autres du mois d’avril seront consacrés à la récupération des cours. Par ailleurs, le samedi et le mardi soir resteront les jours de repos pour les enseignants. Mais l’application de ce plan semble butter à des contraintes d’ordre objectif et subjectif.
En plus des élèves qui refusent de sacrifier la première semaine de vacances, le syndicat des lycées d’Alger pour sa part a rejeté cette décision en amont et en aval. Selon Idir Achour, chargé de communication du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), ce dernier n’a pas été convié à la réunion. Il a qualifié le programme du rattrapage d’antipédagogique.
« Ce plan national de rattrapage n’a pas pris en compte les spécificités de chaque établissement », a-t-il relevé rappelant que les programmes scolaires sont déjà surchargés. « Il faut arrêter les fausses solutions et procéder à la satisfaction de nos revendications pour éviter le pourrissement au cours de ce deuxième trimestre », a averti le représentant du CLA.
Ce dernier suggère par contre de récupérer une première semaine au mois de février et une autre au mois de mai. Pour la troisième semaine restante, « elle va être repartie le long du deuxième trimestre pour éviter un surmenage aux élèves et aux enseignants », a proposé notre interlocuteur.
Djedjiga Rahmani