Les choses ne se feront pas dans le calme total au sein du secteur de l’Education nationale, comme c’était le cas au premier trimestre. Et pour preuve, plusieurs syndicats appartenant au secteur, ont brandi des menaces de grève au cours de ce mois de janvier.
En effet, la récente déclaration du ministre Abdelatif Baba Ahmed, selon laquelle le statut particulier ne pourrait pas être révisé, a provoqué un tôlé général chez la communauté syndicale.
C’est le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui ouvre le bal en annonçant une grève à partir de mercredi 16 janvier. Et ce n’est qu’un début, puisque d’autres actions suivront, chapeautées notamment par l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap).
Après une longue accalmie, le Cnapest-élargi aux autres paliers de l’enseignement (moyen et primaire), compte, en effet, relancer ses actions de protestations pour faire valoir sa plateforme de revendications toujours en suspens. Grève nationale le 16 janvier prochain est la démonstration de force pour laquelle le conseil national a opté récemment. Et ce n’est qu’un début à une série de protestations, qui se décidera en fonction de l’évolution de la situation.

Le syndicat cite entre autres revendications non encore satisfaites : l’actualisation des primes de zone qui concernent la région Sud, le dossier de la médecine du travail notamment les postes aménagés, le problème de logements en général et ceux du Sud en particulier, promotion des Pest, des chefs d’atelier et de travaux ainsi que les enseignants du primaire et du moyen.
Le conseil national estime, par ailleurs, qu’il est temps pour la commission gouvernementale de lancer ses travaux qui consistent à faire l’inventaire des biens des oeuvres sociales.
De son côté, la commission nationale des corps communs et des agents d’entretien affiliée à l’Unpef envisage une série de débrayages en ce mois de janvier, en guise de protestation contre le silence affiché par les pouvoirs publics à leur égard, à commencer par l’organisation d’un sit-in dont la date sera fixée ultérieurement.
Afin de faire front commun à ce qu’ils appellent « la passivité du gouvernement » vis-à-vis de la dégradation de leurs conditions socioprofessionnelles, l’Unpef et le Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap), se disent prêts à unir leurs rangs et faire des revendications des corps communs, une cause commune.
La commission reproche aux autorités concernées de ne pas prendre au sérieux, l’accord conclu avec le ministère de tutelle lors de leur rencontre du 24.
Il a été convenu, en effet, lors de cette réunion, d’élaborer une instruction destinée à tous les directeurs de l’éducation, et qui porte la définition des tâches confiées à ce corps, qui regroupe plusieurs éléments dont les agents d’administration, de sécurité et d’entretien et les chauffeurs. Il est question également, de comptabiliser les heures supplémentaires et les jours de travail pendant les examens.
Les deux parties se sont également entendues sur la promotion des travailleurs, en fonction de leurs compétences et de leur expérience profession- nelle, et d’ouvrir de nouveaux postes budgétaires en leur faveur. Voilà donc comment les élèves vont passer leur deuxième trimestre, eux qui sont appelés à redoubler d’efforts pour améliorer leurs résultats, jugés catastrophiques au premier trimestre.
R. A