La coordination nationale des enseignants et professeurs de l’enseignement fondamental, affiliée au syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), compte monter au créneau le 13 mars prochain, et ce, en observant un sit-in devant l’annexe du ministère de l’Education nationale du Ruisseau (Alger).
C’est en tous cas ce qu’indique un communiqué émanant de cette entité syndicale. « Le comportement négatif du ministère de l’éducation nationale avec nos revendications pour restituer nos droits nous conduit à changer notre plan d’action afin de faire entendre notre voix comme première étape qui sera suivie par d’autres mouvements d’envergure plus importante pour exprimer notre refus de toute initiative visant à nous spolier nos droits », peut-on lire dans le document signé par le coordinateur national des enseignants et des professeurs de l’enseignement fondamental, Azzedine Abdelhamid en l’occurrence.
Celui-ci souligne, dans ce sillage, le soutien de cette entité syndicale aux résolutions et l’insistance de ses collègues des différentes wilayas qui ont abouti à la prise de décision de rompre tout lien avec la tutelle.
« Nous invitons nos collègues de toutes les institutions de l’éducation nationale pour étendre le champ des protestations », a-t-il insisté.
Et de poursuivre : « Nous appelons les professeurs et les enseignants pour un rassemblement le 13 mars prochain afin de crier haut et fort notre mécontentement ».
A ce propos, le syndicaliste rappelle que l’intégration de tous les travailleurs ayant acquis une expérience professionnelle dans le cadre des nouvelles classifications du décret 240/12 ainsi que l’intégration des professeurs recrutés en tant qu’encadreurs représentent, entre autres, leurs principales revendications. Azzedine Abdelhamid appelle par ailleurs à la révision du volume horaire, notamment pour les collègues du cycle primaire, la spécialisation et la dispense des activités parascolaires en créant des postes et des grades d’adjoints de l’éducation dans le cycle primaire et la création d’une dynamique qui permettra aux travailleurs de l’éducation de participer aux concours organisés pour la promotion des cadres de l’administration et de l’inspection en attendant l’amendement du statut pour une égalité des chances pour tous.
Le même syndicaliste regrette en outre le rejet de décret 315/08, dont l’ouverture permettra l’intégration dans le grade d’origine pour ceux qui étaient en activité depuis 01/01/2008 comme c’est le cas de leurs collègues du secondaire et les corps communs de l’administration et de l’inspection.
Le mouvement de protestation placé, selon le coordinateur national desenseignants et professeurs de l’enseignement fondamental, se veut un autre message au ministère de tutelle pour lui exprimer, encore une fois, leur refus de toutes conditions concernant l’intégration. Toujours dans le même registre, Azzedine Abdelhamid, affirme que les contestataires ne vont pas lâcher prise jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Il est utile de rappeler en outre que les corps communs et les ouvriers professionnels affiliés aussi au Syndicat national des travailleurs de l’éducation ont, eux également, observé récemment un sit-in au niveau de l’annexe du ministère de tutelle sise à Ruisseau (Alger). Une chose qui confirme, si besoin est, que le nouveau ministre, Abdelatif Baba Ahmed, gère mal son secteur, tout comme son prédécesseur, Boubekeur Benbouzid.
Par Yanis Mokrani
