Les travailleurs de l’Office National des publications scolaires (ONPS) affiliés à l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) ont décidé d’entamer une grève illimitée à partir de mardi prochain (31 janvier 2012).
Les 1.800 employés de l’office mettent l’accent sur neuf revendications, entre autres : bénéficier d’un rappel avec effet rétroactif depuis janvier 2008, mettre un terme aux Contrats à durée déterminé (CDD) dont bénéficient certains retraités.
Ils ont réitéré leur «rejet catégorique d’arrêter le travail et de fermer l’usine, sans aucune justification valable».
De leur côté, les travailleurs relevant des corps communs du secteur ont tenu, lundi dernier, leur second rassemblement devant l’annexe du ministère de la Tutelle sis au Ruisseau. Ces travailleurs revendiquent leur «intégration au sein du ministère de l’Education nationale, dont les salaires dépendent, et non de la fonction publique» comme le soutient le ministère qui rejette d’une manière catégorique cette requête.
Ainsi, ces travailleurs dont le nombre dépasse les quelque 140.000 employés réclament leur intégration dans la corporation de l’éducation «du fait que nous sommes en contact direct avec les élèves». Ces fonctionnaires, relevant de la fonction publique, revendiquent un statut «digne» et des avantages sociaux, comme tous les travailleurs de la fonction publique. «Après plus de 20 ans d’expérience.
Pour rappel, la coordination nationale des corps communs et des travailleurs professionnels a élaboré une plateforme de revendications dans laquelle il a été demandé de revoir la classification et l’intégration de ce corps dans le secteur de l’éducation nationale, protéger les droits de cette tranche de travailleurs par un texte de loi, généraliser l’augmentation des salaires et prévoir de nouvelles primes, telles que les primes de risque, d’aptitude et de pédagogie, et généraliser la prime de rendement et les primes de gardes à 40%, avec effet rétroactif à partir de janvier 2008.
Il a été demandé, également, le droit aux primes d’encadrement des divers examens nationaux, la réduction du volume horaire et le droit à la formation, ainsi qu’à la promotion tout au long de la vie professionnelle.
Les orientateurs scolaires appellent au boycott des examens professionnels
De son côté la Coordination nationale de l’orientation scolaire, Cnos, en appelle ses partisans à boycotter tous les examens professionnels et les journées d’études et pédagogiques ainsi que les colloques organisés par le ministère de Tutelle. Pour cause, le syndicat estime que « le ministère de l’Education nationale n’a pas honoré ses engagements pris en matière de la satisfaction des revendications de catégorie de travailleurs du secteur». Le syndicat demande l’intégration systématique des agents d’orientation scolaire à la catégorie du conseiller et du conseiller principal de l’éducation. En plus du boycott des examens professionnels, Cnos appelle ses adhérents à rester mobilisés.
Le ministre de l’Education nationale a déclaré tout récemment à l’APN que le recrutement des conseillers à l’orientation scolaire et professionnelle se fait par voie de concours.
«Le recrutement se fait suivant les conditions fixées par les lois en vigueur relatives à la convention du 3 mai 2011 conclut entre les ministères de l’Education nationale et de la Solidarité nationale et au décret exécutif du 6 mars 2011 relatif au dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) », a-t-il indiqué.
Pour son recrutement, le conseiller à l’orientation scolaire et professionnelle « doit être titulaire d’une licence en psychologie, en sciences de l’éducation ou en sociologie » conformément au décret exécutif du 11 octobre 2008 portant statut particulier du secteur l’éducation et à l’arrêté interministériel du mois d’octobre 2009, a précisé M. Benbouzid. « Les conseillers à l’orientation scolaire ont bénéficié d’une formation dans le cadre de journées d’étude pour leur permettre de communiquer avec les élèves, notamment en ce qui concerne le phénomène de la violence scolaire », a-t-il notamment précisé.
Sarah S.
La grève des élèves de terminale bel et bien finie
La grève des élèves de terminale, qui ont déserté leur classe durant une semaine, est, apparemment, bel et bien finie. Ces derniers ont repris les cours, hier, dans l’ensemble des lycées. C’est, du moins, ce qu’ont déclaré les représentants de plusieurs lycées d’Alger.
Cette décision a été prise suite à la promesse de responsables du secteur de prendre en charge leurs préoccupations. Un deuxième communiqué ministériel a été rendu public, lundi dernier, annonçant que les enseignements dispensés aux classes de terminale prendront fin le 30 avril au lieu du 10 mai 2012, alors que l’examen blanc du baccalauréat sera finalisé avant cette date. Les candidats à l’examen du baccalauréat auront un peu plus d’un mois au lieu de 23 jours pour bien préparer cette épreuve qui débutera le 3 juin 2012.
Les seuils fixant les limites du programme de référence destiné à l’élaboration des sujets d’examen du baccalauréat est donc fixé au 30 avril 2012. Le ministère a rassuré les élèves lorsqu’il a précisé dans son communiqué que l’examen portera sur les «cours effectivement dispensés» Concernant les épreuves, elles se dérouleront selon les mêmes modalités en vigueur depuis déjà quelques années. Autrement dit, les sujets du baccalauréat ne porteront que sur les cours « effectivement dispensés ». Et c’est une commission nationale d’évaluation qui sera chargée, comme l’année dernière, de limiter les seuils des cours qui doivent s’arrêter dans la fin avril 2012 et sur lesquels porteront les épreuves qui seront nationales. Ces programmes, une fois arrêtés, seront portés à la connaissance des candidats pour pouvoir commencer leurs révisions. Les inspecteurs en charge de la pédagogie et les enseignants veilleront au déroulement normal des programmes des enseignements qui progresseront selon un « rythme adapté aux capacités d’assimilation et de compréhension d’un élève moyen, excluant tous recours au bourrage ou à la précipitation », assure le ministère de l’Education. A l’instar des précédentes sessions, les candidats auront la possibilité de choisir entre deux sujets d’examen pour chaque matière. En plus du temps réglementaire, réservé à chaque sujet, une demi-heure supplémentaire sera accordée. De même qu’il ne sera fait aucune référence à l’approche par compétence dans l’élaboration des sujets d’examen. A travers ces mesures prises en faveur des élèves, » qui ont démontré leur efficacité », confirmée par les résultats du baccalauréat enregistrés ces cinq dernières années, le ministère de l’Education rassure les élèves et leurs parents et les assure de sa « volonté » de garantir les meilleures conditions de préparation et de déroulement de l’examen du baccalauréat. En attendant, bonne chance à tous les candidats.
S. Sofi