Le ministère de l’Education nationale fait appel aux suppléants à partir de ce mois de janvier 2012, afin de combler le déficit en matière de postes budgétaires et en attendant l’ouverture des concours par la fonction publique.
L’instruction ministérielle n° 198-2011, a été destinée aux 51 directions de l’Education du pays pour l’application, tout en se référant aux conditions d’emploi temporaires au niveaux des différents postes suite aux congés de maladies de courte ou de longue durée, de retraite, de licenciement, de démission, de décès ou en cas de promotion dans un autre corps… Le diplôme universitaire est exigé pour les enseignants suppléants. Il faut noter que le département de Benbouzid avait procédé en mars dernier, à l’intégration de quelques 26.621 enseignants contractuels, selon les chiffres officiels.
2.655 enseignants contractuels titulaires de diplômes cités dans l’instruction ministérielle, mais bien qu’ils ne répondent pas au poste de travail où ils exercent, ont été également régularisés. Il s’agit de tous les ingénieurs, les diplômés en économie ou en langues qui seront insérés de manière définitive, mais en respectant les normes et lois bien définies et applicables à tous les secteurs en matière de recrutement. Pour ce qui est des ingénieurs en électronique, mécanique, chimie, génie civil et génie des procédés, ils sont recrutés en tant qu’enseignants de mathématiques ou de physique dans le moyen. Les licenciés en économie seront orientés vers le primaire alors que les licenciés en langues sont affectés chacun selon sa spécialité.
Sont donc concernés par cette régularisation tous les porteurs de diplômes contenus dans la circulaire ministérielle datant de 2009. On compte jusque là 31.931 titularisations approuvées par le ministère de l’Education nationale. Quelques 4.000 dossiers liés aux enseignants, diplômés en sociologie, en psychologie, en agronomie et en statistiques sont, en attente. Le ministre de l’Education nationale a affirmé que le gouvernement a décidé, à titre exceptionnel, d’insérer de manière définitive l’ensemble des enseignants contractuels, mais en respectant les normes et lois bien définies et applicables à tous les secteurs en matière de recrutement. M. Boubekeur Benbouzid, qui a évalué les besoins du secteur à seulement 19.000 nouveaux enseignants, a signalé qu’une commission conjointe (Fonction publique et ministère des Finances) a été mise sur pied pour examiner les modalités de titulariser ce nombre important d’enseignants durant la présente rentrée scolaire. Selon le premier responsable du secteur il était impossible de recruter plus de 30.000 enseignants, « il ne s’agit nullement d’un problème de postes budgétaires « , mais le secteur de l’éducation nationale aurait atteint un » degré de saturation « .
Toujours est-il, ces enseignants contractuels qui ont consacré leur jeunesse dans l’enseignement dans les moments les plus difficiles ont obtenu gain de cause. Le gouvernement a décidé d’accorder un statut de permanents à 70 % de ces enseignants contractuels, sur un total de près de 30.000 sur l’ensemble du territoire national. Cette décision fait suite à un mouvement de protestation des enseignants qui ont durant plusieurs jours, campés devant le siège de la Présidence, à Alger réclamant un statut de permanent dans la fonction publique.
Sarah S.