Trente-sept wilayas, parmi les quarante quatre représentées dans le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapest), ont opté pour la poursuite du débrayage .Parallèlement à la poursuite de cette grève, le Cnapest a décidé d’organiser des sit-in devant les directions de l’éducation de wilayas à partir du 16 mars.
Un sit-in national devant le siège du ministère, dont la date n’est pas arrêtée, est prévu. Toutes ces actions ont été retenues par les grévistes, hier, afin de faire pression sur le ministère de tutelle pour satisfaire leurs revendications. En tête de celles-ci figure ce qui est appelé la «promotion automatique». Ainsi, cette grève qui a débuté le 16 février dernier menace sérieusement l’année scolaire. Dans une déclaration à l’APS, le coordonnateur national du syndicat, Nouar Larbi, a affirmé que la session extraordinaire du conseil convoquée hier «a décidé du maintien de la grève». Il a ajouté que les membres du Cnapeste «examinent à l’heure actuelle la possibilité de mener des mouvements de protestation et d’organiser des rassemblements au niveau des wilayas». «Les représentants des wilayas ont unanimement décidé, lors de la réunion, du maintien de la grève et c’était prévisible, car les rapports des wilayas sont en faveur de la poursuite de la grève, eu égard aux réponses non convaincantes de la tutelle sur la plateforme de revendications», a souligné Nouar Larbi.
Le procès-verbal signé entre les deux parties comprend les réponses du ministère de l’Education nationale aux revendications soumises, «le ministère s’engageant à ouvrir le dossier relatif au statut afin d’en corriger les défaillances». Concernant la promotion automatique, le ministère a décidé comme première mesure de «convertir les postes de promotion vacants en postes de recrutement, notamment pour la promotion dans les nouveaux postes, conformément aux lois en vigueur, en attendant de corriger les défaillances du statut».
A un confrère, Messaoud Boudiba, le porte-parole du Canpest-e a, dans une déclaration, précisé que les réponses du ministère demeurent «stériles » et «non convaincantes». Selon lui, la tutelle n’a apporté aucune réponse favorable, sauf le règlement des arrérages qui ne sont qu’un droit récupéré. M. Boudiba a rejeté la responsabilité de son syndicat quant à l’échec du dialogue avec le ministère. «C’est le ministère qui a répété les mêmes réponses», a-t-il dit.
Cette décision de poursuivre la grève risque aussi de compliquer davantage la situation dans le secteur scolaire après les examens de fin d’année. Déjà, le ministère peine à trouver un meilleur moyen pour récupérer les heures perdues. Selon des données du ministère de l’Education nationale, 25% des lycées que compte le pays sont en grève. Alors le Cnapest soutient que la grève a touché 80% des établissements du secondaire. Pendant que l’année scolaire avance, on commence à parler de limitation des cours pour les élèves de terminale. Une histoire de retour au seuil.
Djemaï