Une série de nouvelles mesures seront prises, lors de la conférence nationale de l’éducation prévue les 24 et 25 juillet.
Le ministère de l’Éducation nationale prévoit une série de mesures en vue d’améliorer la qualité du système éducatif, notamment dans son volet lié à l’examen du baccalauréat.
Ces mesures seront prises à l’occasion de la tenue de la conférence nationale prévue les 24, 25 et 26 juillet courant. Cette conférence qui sera consacrée à l’évaluation de l’enseignement secondaire, constituera une occasion pour réviser les dispositions de lutte contre la fraude et actualiser le dispositif de contrôle en vigueur, d’autant plus que l’actuel dispositif a montré ses limites face à l’ingéniosité des candidats et leur accès aux nouvelles technologies de communication, qui rendent obsolètes les mesures de fouille et la surveillance visuelle.
Le département de Mme Benghebrit a annoncé l’installation d’une commission chargée d’élaborer de nouvelles mesures pour contrecarrer les méthodes usitées par les fraudeurs et les soumettre à l’approbation de la tutelle.
La ministre de l’Education nationale annonce également, des mesures «fermes» qui seront prises l’année prochaine, en prévision du baccalauréat 2016, pour faire face à la fraude par l’utilisation des nouvelles technologies, notamment après l’exclusion de 61 candidats fraudeurs de ces épreuves.
Parmi les mesures envisagées pour la prochaine session, l’installation de brouilleurs de réseau au niveau des centres d’examen. Les textes régissant les modalités d’organisation, les sanctions et autres aspects liés à cet examen décisif dans la scolarité seront également soumis à amendement.
En effet, la conférence nationale prévue à la fin du mois en cours, laquelle sera présidée par la première responsable du secteur aura pour objectif de réunir l’ensemble de la famille de l’éducation nationale et de sortir avec une série de propositions à même d’améliorer la qualité de l’enseignement secondaire et le rendement pédagogique des élèves.
L’ordre du jour de la conférence concernera, outre la problématique de la fraude via les nouvelles technologies, le problème des cours privés. Les résultats de la concertation des parties concernées et des partenaires sociaux sanctionnant les conférences régionales qui se sont déroulées durant l’année scolaire, seront également présentés lors de cette conférence nationale où les spécialistes se pencheront sur les épreuves du baccalauréat, notamment après le recul en termes de résultats durant ces trois dernières années. Cette conférence nationale sera axée sur l’organisation des épreuves et de la méthode d’élaboration des sujets dans le cadre de l’évaluation d’étape.
La ministre s’est engagée à opérer un «véritable changement dans le développement des facultés intellectuelles de l’élève». «Revoir certains mécanismes du baccalauréat, la réhabilitation ou non de la fiche de synthèse, connaître les causes qui font que le taux de réussite reste en deçà des objectifs tracés par le ministère de l’Education qui œuvre pour atteindre «un taux de réussite de plus de 70% durant les prochaines années», sont également les axes qui seront débattu lors de cette conférence.
Professionnalisation de la gestion des établissements scolaires et du métier d’enseignant
Pour la ministre, tous les bénéficiaires du système d’enseignement sont unanimes à remettre en question la qualité dans le secteur. Il est impératif d’améliorer le contenu des programmes et le système d’évaluation et le pilotage au niveau des établissements, d’autant plus que le taux de 70% de réussite au Bac est même inscrit dans le cadre de la loi d’orientation de l’éducation nationale.
Pour la première responsable du secteur de l’éducation, la professionnalisation de la gestion des établissements scolaires et du métier d’enseignant ainsi que la réorganisation des examens de fin d’année sont des conditions nécessaires pour améliorer le système éducatif national et le taux de réussite au Bac.
«Il faut absolument améliorer non seulement le contenu des programmes et le système d’évaluation, mais aussi la gouvernance en matière de pilotage des établissements scolaires ainsi que la pratique de la classe dans sa dimension pédagogique», insiste-t-elle, tout en soulignant l’importance d’étudier les voies et moyens d’améliorer la qualité de l’enseignement, pour réduire le taux de redoublement qui est «important» et les déperditions scolaires.
Pour ce faire il y a lieu d’identifier les points de difficulté pour faire un saut qualitatif qui sera à la hauteur des investissements de l’Etat dans l’éducation nationale qui est un secteur stratégique, a-t-elle relevé. « Des ateliers seront ainsi mis sur pied lors de cette prochaine conférence nationale pour se pencher sur, notamment, la réorganisation des examens nationaux par entre autres, la tenue d’épreuves anticipées pour certaines filières telles que l’éducation sportive et la révision de l’année scolaire », a-t-elle indiqué.
Salima Ettouahria