On nous a souvent habitués à la publication des classements calamiteux de l’Algérie quand il s’agit des questions de corruption, d’environnement ou des droits de l’homme. Pour des raisons inexpliquées le classement épouvantable de notre enseignement n’est pas traité dans nos médias.
On vient d’apprendre que les prochaines olympiades de la chimie de 2014 , se dérouleront à Hanoi ( Vietnam) . L’Algérie va-t-elle encore esquiver la rencontre ? Quand on sait qu’il suffisait de s’acquitter de la modique somme de 200 dollars pour participer à celles de 2013 à Moscou et qu’on ne l’a pas fait, on peut douter de la volonté de nos dirigeants à assumer les résultats de leur enseignement sur la scène mondiale. Pourtant, M. Sellal nous donne souvent une compréhension excentrique du nif; le nif qui n’ose pas envoyer nos lycéens à la bataille scientifique internationale. Le bilan est cauchemardesque.
Nos responsables privent l’Algérie de sa participation aux Olympiades de physique 2013 au Danemark (celles de 2014 auront lieu au Kazakhstan), sabordent le départ de notre délégation aux Olympiades de l’informatique 2013 en Australie ( 2014 à Taiwan ) , ignorent qu’à Berne, Suisse, se sont déroulées celles de la Biologie 2013 ( 2014 Bali en Indonésie ) , se moquent des olympiades de la philosophie( 2013) organisées au Danemark ( 2014 Vilinusen Lituanie ) , zappent les compétitions en Géosciences en Inde en 2013 et sont fiers de manquer le grand rendez-vous de juillet 2014 de la même discipline qui se tiendra à Burlington Vermont (USA) .
Pourtant, M. Sellal est toujours fier. L’Algérie, puissance régionale, ne va-t-elle pas envoyer des scientifiques à la station spatiale internationale ?

Cette fois, une chance vient de nous être donnée ; la date des inscriptions est différée jusqu’au 20 décembre ;les « touristes » de notre ambassade à Washington saisiront-ils l’occasion ? Rien n’est moins sûr.
Interpeller le ministre de l’éducation algérien qui a brillé par son absence lors des olympiades de mathématiques 2013 en Colombie, relève du parcours du combattant, selon les organisateurs. Il ne fallait pas participer en Colombie ni, d’ailleurs au Cap, en Afrique du Sud, en 2014.
En 1997, l’Algérie a eu la dernière place lors des olympiades de l’Argentine. Elle gela sa participation jusqu’en 2009 pour se rendre compte qu’elle est toujours la dernière. Le résultat était prévisible.
Algérie… Tu portes sur ton dos le tatouage apocalyptique d’un programme national de formation dont l’un des animateurs principaux n’est que le premier ministre d’aujourd’hui qui enchaine les wilayas pour convaincre de la grandeur de l’éducation nationale dispensée par son maître. Et il a fait école.
A compétences inférieures ou égales, M.Hraoubia , le ministre de l’enseignement supérieur,a construit une université dans son village natal,Taoura ( Souk Ahras ) peuplé de 25000 habitants. Comment s’étonner qu’une éducation destinée à capter des clientèles soit la dernière dans le monde ?
Said Belaidi