En conclave durant trois jour au lycée de la ville de Melbou, Béjaïa, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a formulé, au terme de la tenue de son université d’été un certain nombre de recommandations dont essentiellement celle appelant à revoir la dernière circulaire interministérielle concernant l’application de certaines dispositions réglementaires, l’annulation du seuil des cours à réviser pour l’examen du baccalauréat ainsi que la session de rattrapage de l’examen de fin cycle primaire…
Après la tenue les 21 et 22 juillet dernier des Assises nationales de l’Education pendant lesquelles les réformes engagées par le secteur ces dernières décennies ont été passées à la loupe, le SNTE vient de clôturer son université d’été organisée sur trois jours sous le thème «L’esprit syndical et le développement des compétences», en rendant publique une série de recommandations.
A la suite d’un diagnostic de la situation socioprofessionnelle et éducative des travailleurs du secteur, établi par les participants, une vingtaine de recommandations ont été retenues. En premier, il s’agit notamment pour les syndicalistes du SNTE de «revoir la circulaire interministérielle d’application N° 04 datée du 06 juillet 2014 fixant les modalités d’application de certaines dispositions réglementaires notamment celles liées à l’intégration et à la promotion des fonctionnaires appartenant à certains corps du secteur.
Il s’agit en l’occurrence de revoir la classification catégorielle ainsi que la revalorisation de la rémunération des enseignants du primaire, des PEF (professeurs d’enseignement fondamental), des adjoints éducateurs, des fonctionnaires du service de l’intendance, des orientateurs pédagogiques ainsi que le personnel laborantin. En outre, dénonçant la politisation de l’école et du système éducatif, et afin de définir une politique générale du secteur, le SNTE appellera également à l’installation du Conseil supérieur de l’Education, et de l’Observatoire national de l’Education et de la formation, tous les deux initiés par la loi d’orientation du secteur.
La troisième recommandera de la 3e édition de l’université d’été du SNTE, relèvera la nécessité d’impliquer et de consulter l’ensemble de la famille du secteur de l’éducation, les autorités concernées ainsi que les partenaires sociaux dans le processus de réforme de l’école algérienne. Dans ce contexte, considéré comme étant «le noyau du processus scolaire», il sera souligné l’importance de mener à bien et de réussir l’enseignement du cycle primaire.
D’autre part, sur la question de la conduite des oeuvres sociales du secteur, le SNTE lancera un appel en direction de la première responsable du secteur afin de «dépêcher l’inspection générale pour le contrôle et la vérification des comptes et des marchés conclus». Outre d’autres recommandations dont celles relatives à la formation des enseignants et professeurs, à l’annulation du seuil arrêté fixant la nature des cours à réviser pour l’examen du baccalauréat ainsi que la session de rattrapage de l’examen de fin cycle primaire, le SNTE également soulignera l’impératif de revisiter et de réformer les modalités des épreuves de l’examen du baccalauréat.
Ainsi, durant trois jours d’affilée quelque 250 participants venus de 43 wilayas représentant les syndicalistes et des professeurs ont procédé à une deuxième lecture des recommandations issues des travaux des 5 ateliers organisés à l’occasion qui ont eu à débattre essentiellement de la dernière circulaire interministérielle 004 du 06 juillet 2014, enrichissement du décret relatif aux logements dans le sud ainsi que d’autres dossiers tels que ceux afférents aux oeuvres sociales, aux maladies professionnelles et médecine du travail, au régime de retraite, à la réforme éducative de l’école algérienne, et enfin à l’activité syndicale des femmes du secteur entre obstacles et solutions.
«Les discussions et les débats francs qui ont caractérisé les travaux des ateliers, selon les participants «instituent une nouvelle étape dans l’activité syndicale des travailleurs du secteur», leur permettant d’une part «de concrétiser leurs revendications », et d’autre part «de bâtir une école publique algérienne forte», indiquer a Kouider Yahiaoui, responsable au SNTE dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
L. N. B.