Le secteur de l’éducation nationale renoue avec la protestation. Comme annoncé dernièrement, le Conseil des lycées d’Algérie passe à l’action.
Il compte organiser aujourd’hui, une journée de protestation.
Cette décision est motivée par la politique de la fuite en avant des pouvoirs publics quant à la prise en charge de leurs revendications, notamment le dossier de régime indemnitaire mais aussi à la situation peu reluisante du secteur caractérisée par une précarité sans précédent.
Les dernières décisions prises lors de la tripartite ainsi que les tergiversations des pouvoirs publics quant à la prise en charge, concrète, des revendications des Syndicats autonomes, notamment en ce qui concernant le dossier de régime indemnitaire sont les facteurs ayant motivé le Conseil des lycées d’Algérie à rebondir avec les actions du terrain. Car, aux dires du chargé de communication de cette entité syndicale, Achour Idir, seule la lutte permettra aux travailleurs d’arracher leurs droits.
C’est pourquoi, le CLA a, déjà, élaboré son propre plan d’action consistant en l’organisation des actions similaires au plus tard en février. Un mois qui s’annonce d’ores et déjà chaud en actions de protestation pour le département de Benbouzid. Le même syndicat compte observer au moins deux rassemblement devant le palais de gouvernement avant d’entamer une grève illimitée au courant de mois d’avril.
Le CLA revendique le départ à la retraite après 25 ans de service, une école publique forte mais aussi de véritables augmentations salariales qui passent par la revalorisation du point indiciaire, pour ne citer que ces points. Il convient de souligner à titre de rappel que l’éducation nationale a connu, récemment, un mouvement de protestation à l’appel de l’Intersyndicale.
Une action qui a eu pour effet de paralyser tous les établissements scolaires pendant presque un mois. Une telle démarche, n’est pas sans laisser des plaies auprès des élèves. D’ailleurs, les conséquences ont été fatales sur leur scolarisation avec un recul notable dans les résultats réalisés. Pire encore, le même scénario pourrait se répéter dans les tout prochains jours.
D’autant que l’Intersyndicale n’a pas omis de menacer dernièrement d’une grève si leurs propositions portant autour du dossier régime indemnitaire ne soient pas prises en considération lors de la réunion de la commission ad hoc. Les syndicalistes estiment que la tutelle se doit, cette fois-ci, de réviser sa manière d’agir en répondant favorablement à leurs doléances. Le cas contraire, les partenaires sociaux soutiennent que la protestation devient alors l’ultime recours pour faire entendre leur voix.
Et les conséquences qui en découlent, c’est « aux pouvoirs publics de les assumer ». Pour eux, les choses sont claires, nettes et précises : l’ère des promesses sans lendemain est bel et bien… révolue.
Amokrane Hamiche