Éducation nationale : Débrayage dans six wilayas

Éducation nationale : Débrayage dans six wilayas
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Comme prévu, le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) passe aujourd’hui à l’acte en organisant une journée de protestation.

Pas moins de six wilayas, dont la Capitale, sont concernées par cet arrêt de travail. C’est ce que nous a indiqué, hier, le porte-parole du Cnapest, Messaoud Boudiba.



Contacté par nos soins, celui-ci, fera savoir que cet énième recours à la protestation est dicté par la non-prise en charge de leurs revendications.

Ces dernières s’articulent autour de trois points essentiels: le régime indemnitaire, les oeuvres sociales et enfin la médecine du travail. Reste que les intimidations de la tutelle à l’encontre des enseignants ayant pris part à la dernière grève qui a paralysé les établissements scolaires constituent l’élément déclencheur de cette nouvelle montée au créneau des syndicalistes.

Ces derniers dénoncent les décisions du ministère de tutelle de procéder aux ponctions sur les salaires des enseignants grévistes. Ils jugent que 9 jours de retenue est une démarche exagérée mais surtout s’inscrit en contre sens de la loi qui ne prévoit que 3 jours de retenue sur salaire en pareil cas.

Les enseignants estiment, à cor et à cri, que l’attitude de la tutelle, pour toutes ces raisons et bien d’autres, s’inscrit dans le cadre de la politique de la fuite en avant au lieu de prendre en charge d’une manière concrète et sincère les doléances des syndicalistes. Tout porte à croire, donc, que les établissements seront paralysés par cet énième mouvement de protestation.

Naissance de la Confédération des syndicats algériens

Par ailleurs, quatre syndicats et non des moindres ont décidé de faire cause commune. Il s’agit du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) pour ce qui est du secteur de la santé, l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) de l’éducation nationale. Ceux-ci ont mis en place la Confédération des syndicats algériens (CSA).

C’était à la faveur de la réunion qui les a regroupés, hier, à Alger. Ce nouveau né a pour principale mission de coordonner les prochaines actions de protestation que ces entités comptent entreprendre afin de faire valoir leurs revendications.

Conscients du fait que l’union fait la force, ces dirigeants syndicaux estiment qu’il est grand temps d’unifier les rangs des Syndicats autonomes tous secteurs confondus. D’autant que la conjoncture dans laquelle exercent les partenaires sociaux n’est guère reluisante.

Elle est caractérisée par « des atteintes flagrantes au libre exercice du droit syndical et du droit de grève, marginalisation des Syndicats autonomes dans le processus de la révision du Code du travail», indiquera le communiqué de CSA rendu public, hier.

C’est ainsi que ce nouveau front syndical revendique la révision des statuts particuliers des praticiens spécialistes et des généralistes de la santé publique, la compensation des anomalies constatées dans le statut particulier des corps de l’éducation nationale, dénonce vigoureusement les mesures arbitraires prises par le gouvernement à l’encontre des praticiens de la santé publique et des travailleurs de l’éducation tel que les ponctions sur salaire et les menaces de licenciement.

La même Fédération condamne les atteintes au libre exercice du droit syndical et du droit de grève. La CSA activera, lit-on dans la même correspondance pour la consécration du principe de la solidarité syndicale d’une part et à l’utilisation de tous les moyens légaux pour la satisfaction des revendications d’autre part.

Amokrane Hamiche