Education nationale…. Ces sit-in et grèves qui se suivent…

Education nationale…. Ces sit-in et grèves qui se suivent…
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Plus d’une cinquantaine d’enseignants contractuels révoqués se sont rassemblés hier devant l’annexe du ministère de l’Education nationale pour réclamer leur réintégration et titularisation, alors qu’un autre sit-in d’ex-enseignants contractuels de six wilayas se tiendra le 5 décembre prochain.

La protestation gagne de plus en plus le secteur de l’Education nationale, tous paliers confondus. Les mouvements de grève qui ébranlent ce secteur on tendance à se vulgariser.

Ces grèves qui s’enchaînent l’une après l’autre sont de nature à provoquer la colère des parents d’élèves qui voient leur progéniture subir les conséquences de ce bras de fer qui oppose les syndicats autonomes à leur tutelle. Sit-in et grèves, les syndicats autonomes ont multiplié ces derniers jours leurs actions de contestation en pesant de tout leur poids sur le département de Benbouzid qui semble avoir cédé à la pression. Depuis le début de l’année scolaire, au moins une quinzaine de mouvements de grève et sit-in ont été enregistrés. Pour rappel, début octobre dernier cinq syndicats autonomes ont observé un mouvement de grève nationale. Hier encore, plus d’une cinquantaine d’enseignants contractuels révoqués se sont rassemblés devant l’annexe du ministère de l’Education nationale.

Les protestataires, universitaires venus de différentes wilayas du pays et affiliés au Snapap, réclament leur réintégration et titularisation. Ils s’interrogent sur les lenteurs accusées jusque-là par le ministre de l’Education nationale qui affiche une certaine réticence quant à la titularisation des enseignants bien qu’il existe des postes vacants.

Aussi, un sit-in d’ex-enseignants contractuels de six wilayas, à savoir El Oued, El Bayad, Djelfa, Béchar, Ouargla et Laghoaut, se tiendra le 5 décembre prochain à Alger. Par ces démonstrations de rue, les enseignants veulent faire aboutir leurs revendications formulées depuis des années et qui ne trouvent pas une oreille attentive. D’autres débrayages ont paralysé également le secteur de la Santé, l’administration publique et les chemins de fer. Conséquence : élèves, patients et voyageurs sont pénalisés. Le service minimum étant une notion, voire une pratique inexistante dans nos établissements scolaires, les élèves subissent les retombées catastrophiques qui se manifestent par des résultats peu satisfaisants et un taux élevé de déperdition scolaire. Les revendications des enseignants qui maintiennent la pression sur leur tutelle portent toujours sur la revalorisation des salaires et le régime indemnitaire. Reste que pour la décentralisation de la gestion des œuvres universitaires, les syndicats autonomes sont divisés sur la manière de gérer l’argent des travailleurs. Pourtant, le ministre de l’Education, Boubekeur Benbouzid, dit répondre favorablement aux doléances des syndicats et prêt à négocier toute proposition. Les parents d’élèves, de leur côté, trouvent ces grèves exagérées et injustifiées pour faire valoir des droits socioprofessionnels. C’était aussi le cas pour la grève des médecins résidents qui a duré des mois et pénalisé lourdement les patients, dont certains ont frôlé la mort. La situation était tellement intenable au niveau des hôpitaux que des milliers d’opérations chirurgicales ont été ajournées sauf urgence.

Par Yazid M.