Education nationale: Ces oeuvres sociales qui mettent les syndicats sur les nerfs

Education nationale: Ces oeuvres sociales qui mettent les syndicats sur les nerfs
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La procédure du dépôt des dossiers de candidature pour siéger à la commission nationale et aux commissions régionales pour la gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation débutera aujourd’hui à travers les établissements scolaires du pays et sera clôturée demain.

Une procédure que le ministère de l’Education considère comme une réponse aux exigences de la corporation. De leur côté, les syndicats de l’éducation estiment que le lancement de cette opération n’est que «de la poudre aux yeux» et que le ministère vise à « occulter les dépassements de la précédente commission sans de demander des comptes à ses anciens membres ». L’ancienne équipe affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) qui dirigeait cette commission est accusé de « dilapidation de fonds ». L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF) exige la mise en place d’une commission d’enquête pour mettre la lumière sur « la mauvaise gestion des œuvres sociales par la précédente commission ». Le syndicat s’interroge sur l’objectif recherché à travers « L’expulsion » des anciens membres de cette commission mais aussi ceux des commissions régionales élus par les fonctionnaires du secteur. Une mesure qu’il qualifie d’ «injuste» et d’«illégale». Pour sa part, le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire technique (SNAPEST) a suggéré à la tutelle de faire l’inventaire sur les biens des œuvres sociales afin de mettre «à nu les dépassements commis», en appelant la tutelle à diligenter une enquête pour rendre justice aux travailleurs de l’éducation.

Pour rappel, le ministère de l’Education a fixé la date du 19 mai courant pour la tenue d’élections en vue du renouvellement de la composante des commissions nationale et régionale en charge des œuvres sociales du secteur de l’éducation. Les candidats devront répondre aux conditions fixées par le ministère. Un candidat ne devrait pas être affilié à une organisation syndicale et devrait être âgé de moins de 57 ans. Il doit justifier d’au moins 2 ans de fonction dans le secteur de l’éducation. La tutelle a fixé la date butoir des dépôts de recours au 14 mai courant. Afin de garantir la transparence dans la gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation, le ministère a affirmé que les syndicats de l’éducation, comme tout le personnel du secteur, ont le droit d’interroger les membres des commissions au sujet du plan d’action de la commission.

Sur un autre plan, le syndicat national des corps communs des ouvriers et professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) a entamé, hier, une grève de deux jours pour réclamer la révision du statut particulier des corps communs du secteur de l’éducation qui, selon le président du syndicat M.Sid Ali Bahari, se trouvent dans une situation «lamentable».