La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, a fait référence à la loi d’orientation de 2008 dans l’exécution de sa feuille de route pour la mise en œuvre d’une nouvelle politique de l’éducation.
Les enseignants et les syndicats du secteur soutiennent que cette loi recèle des orientations intéressantes.
C’est une bonne partie de la famille éducative qui souhaite, donc, l’application de ce texte. A partir de là, une question s’impose d’elle-même : que préconise cette loi ? Quelles en sont ses grandes lignes ?
Il s’agit de favoriser la consolidation de la vocation de l’école comme vecteur de l’affirmation de la personnalité algérienne et de la consolidation de l’unité de la nation. Elle doit aussi assurer la promotion et la préservation des valeurs en rapport avec l’islamité, l’arabité et l’amazighité.

L’élève ne doit pas être un élément passif soumis aux aléas de l’évolution
L’école doit, selon toujours le même texte, développer, par l’éducation civique, le civisme, la tolérance, la préparation à la vie sociale, la connaissance et la compréhension des droits et des devoirs. Comme elle est appelée à assurer une connaissance utile et adaptée aux besoins des élèves et des institutions qui régissent la vie sociale. Or, aujourd’hui, l’éducation civique est devenue un lourd fardeau pour les élèves.
Le programme enseigné dans cette matière dépasse de loin, selon les pédagogues, les capacités d’assimilation de ces derniers. Dans un monde qui connaît de profondes mutations, une école moderne, résolument tournée vers l’avenir, est une expérience de premier ordre.
Ici encore, la loi d’oriention de 2008 indique que l’école doit s’inscrire dans le mouvement universel de progrès en intégrant les changements induits par l’avènement de la société de l’information et de la communication et la révolution scientifique et technologique.
Elle préconise, également, l’ouverture sur le monde en termes de rapports culturels et d’échanges humains avec les autres nations sans omettre la nécessité de doter les élèves d’une véritable culture scientifique et technologique.
Le monolinguisme ne peut contribuer au développement du pays
La loi d’orientation de 2008 prévient : le monolinguisme ne peut contribuer au développement du pays. Il ne permet ni l’ouverture sur le monde ni l’accès au savoir et aux connaissances scientifiques élaborées ailleurs, empêchant ainsi l’établissement d’un dialogue fécond avec les autres cultures et civilisations.
Le plus judicieux pour cette loi, c’est de former des profils d’élèves qui soient en adéquation avec la demande de plus en plus exigeante de la société.
L’accent sera mis, non plus sur les méthodes et les pratiques d’enseignement recourant à la mémorisation et l’application quasi mécanique de règles et de procédés conduisant à l’accumulation de connaissances disciplinaires rapidement oubliées, mais sur des approches favorisant le développement intégral de l’apprenant et son autonomie ainsi que l’acquisition de compétences pertinentes, solides et durables.
Ces approches fondées sur la mise en action des processus d’analyse, de synthèse. Il est évident, enfin, que la loi d’orientation ait évoqué, également, l’investissement dans la « matière grise » et le savoir qui s’impose dans la mesure où la croissance et la prospérité économique et sociale ne sont plus subordonnées à la possession de matières premières, mais au savoir qui sera de plus en plus source de richesse et de puissance.