« Il faut passer d’une orientation imposée par certains à une orientation acceptée et plus que cela, à une orientation souhaitée », a annoncé, hier, à Alger, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, lors de l’ouverture des journées portes ouvertes sur l’orientation scolaire, un événement qui se déroule à l’Office Riad El Feth et se poursuivra jusqu’au 18 avril.
Benghebrit a estimé qu’il est important de voir la participation à ce nouveau chantier (orientation) de tous les acteurs intervenant dans l’opération, qu’elle a qualifiée de décisive et d’importante dans le parcours scolaire des élèves. La ministre a soutenu qu’une bonne orientation est synonyme de réussite certaine, d’abord scolaire et ensuite professionnelle, qui aura à faciliter la tâche à nos élèves pour une meilleure intégration et insertion dans la vie sociale. C’est ainsi qu’elle a indiqué que, désormais, l’orientation s’inscrit au centre des préoccupations de son département qui ne ménagera aucun effort pour assurer aux élèves une orientation pédagogique réfléchie qui prendra en compte les aptitudes et les compétences de chaque élève. Comme elle a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de lutter contre le sentiment d’échec qu’on veut inculquer aux élèves.
Elle a fait savoir que les conseillers d’orientation doivent jouer leur rôle dans cette tâche et contribuer de la manière la plus efficace à accompagner les élèves afin qu’ils optent pour un choix qui correspond à leurs capacités. La ministre a estimé qu’il est de « notre devoir d’accompagner l’élève et sa famille dans cette opération. Il est bien temps de changer certaines habitudes pour permettre à nos élèves de choisir eux-mêmes leur destin scolaire sans interférence et sans préjugés », martèle-t-elle. Pour elle, l’orientation doit prendre en charge au moins trois volets aussi importants les uns que les autres. Elle a cité les capacités et les aptitudes individuelles de chaque élève, les possibilités existantes en matière de formation et les opportunités qu’offre le marché du travail. Raison pour laquelle, il a été décidé d’installer un groupe de travail interministériel pour voire comment mettre en place une passerelle entre le secteur de l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. Il est important que les établissements des cycles moyen et secondaire deviennent des espaces où l’élève aura accès à toutes les informations concernant les choix existants en matière d’orientation durant son parcours scolaire. La ministre a soutenu qu’à la fin de l’enseignement obligatoire, l’élève doit avoir le choix entre la formation professionnelle, l’enseignement professionnel et l’enseignement secondaire. Idem pour les élèves de fin du cycle moyen qui doivent être orientés vers les filières qu’ils sont aptes à suivre sans grande difficulté. Et, enfin, la fin du cycle secondaire où les élèves doivent choisir entre l’enseignement académique à l’université et la formation professionnelle.
Amokrane H.
