Education nationale : Benghebrit face à la première secousse

Education nationale : Benghebrit face à la première secousse

Alors que Benghebrit a tendu la main aux partenaires sociaux, l’Unpef grille les étapes et s’adresse au Premier ministre.

Le secteur de l’éducation a-t-il mis fin à la trêve? L’Union nationale des personnels de l’Education et de la formation (Unpef), vient, en tout cas de le signifier. Il a organisé hier un sit-in dans la matinée devant la direction de l’éducation de Chéraga à Alger.

C’est la première manifestation dans le secteur que connaît la ministre de l’Education depuis sa nomination à la tête du secteur. Alors que la ministre a prévu des assises pour évaluer l’état du secteur en faisant participer les partenaires sociaux, le syndicat Unpef a préféré se maintenir à la tradition et réinvestir la rue. Le syndicat a jugé que la Fonction publique a pris énormément de temps pour concrétiser les accords qui ont été signés entre les deux parties le 17 février dernier, sous l’égide du Premier ministère.

C’est pourquoi le syndicat a estimé normal de revenir à la charge et investir une seconde fois la rue pour faire rappeler l’importance de respecter les engagements. Dans une lettre adressée au Premier ministère, le syndicat Unpef, a rappelé les accords qui ont été signés entre le syndicat et la direction de la Fonction publique.

Dans sa lettre, dont on a obtenu une copie, l’Unpef a exposé les raisons qui l’ont conduite à organiser un rassemblement qui s’est tenu hier devant la direction de l’éducation de Chéraga à Alger. «On a constaté une tergiversation dans l’application de ce qui a été convenu entre la direction de la Fonction publique et le syndicat, le 17 février dernier», lit-on dans la lettre.

Le syndicat interpelle dans le même document, le Premier ministre d’intervenir pour amener la Fonction publique à appliquer les promesses qui leur ont été allouées le mois de février dernier. «On vous sollicite, (Premier ministère), d’intervenir au plus vite pour régler la situation et éviter au secteur de l’éducation des perturbations dès la rentrée scolaire», a mis en garde le syndicat dans sa lettre. Le syndicat a cité dans sa lettre les principales revendications qui demeurent suspendues et souhaite l’intervention urgente du Premier ministère pour voir la concrétisation des engagements contenus dans le PV signé entre les deux parties.

Parmi les engagements, le syndicat a cité, à titre d’exemple, la prise de décision finale concernant les grades en voie de disparition, l’intégration de tous les enseignants détenteurs de licence et d’ingéniorat d’Etat, ainsi que l’application des amendements du statut particulier, intégration des enseignants qui ont reçu des formations après le 3 juin 2012, l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants.