par meriem kaci
« La situation du secteur est catastrophique à tous les niveaux », dénonce-t-il, estimant qu’en guise de réforme du secteur de l’éducation, Mme Benghebrit « le plonge dans des débats idéologiques et non pédagogiques ». « Au lieu d’élaborer un programme qui suivrait l’enfant jusqu’au terme de son éducation et qui impliquerait des exercices de complexité croissante, elle supprime la Basmala des manuels scolaires et ne justifie pas la présence de symboles de la franc-maçonnerie dans un CD destiné à la formation des enseignants et contenant un mini-documentaire muet, abordant le thème de «l’adolescence et ses troubles», déplore le député du parti islamiste et aussi ex-chargé de la communication au sein de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef).
Les réformes de deuxième génération menées par la ministre «n’ont rien apporté de bon à l’Ecole algérienne», poursuit notre interlocuteur. Avant de rebondir sur la question des manuels scolaires, en affirmant que ceux-ci « contiennent des erreurs dans les différentes matières ». Ce qui a constitué « une entrave à l’avancement de l’Ecole algérienne », ajoute-t-il. Regrettant que « les portes du dialogue se referment l’une après l’autre » et que les différentes parties « campent sur leurs positions depuis plusieurs mois au détriment des élèves », souligne M. Amraoui. Concernant la grève dans le secteur, le député charge les grévistes. « La grève est un droit garanti par la Constitution, mais quand elle perdure dans un secteur comme celui de l’Education, elle finit par avoir des retombées graves », soutient M. Amraoui. Le débrayage dans le corps de l’Education devrait être « rationnel, sachant que les élèves ne pourront pas rattraper les heures perdues en quelques cours de rattrapages», considère-t-il.
