L’avenir compromis des lycéens met les parents dans la tourmente.
La perturbation au sein du secteur de l’éducation à Annaba, persiste depuis lundi dernier.
Le personnel enseignant des établissements du secondaire, implantés à travers le territoire de la wilaya de Annaba, répondant favorablement au débrayage engagé par le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), mardi, intervient pour réclamer la prise en charge des revendications restées en suspens, le statut particulier des travailleurs du secteur, en l’occurrence.
A son deuxième jour, le taux de suivi, jusqu’à 14 heures, dans les lycées de la wilaya de Annaba, était de 100%.
La totalité des lycéens ont été privés des cours puisque leurs enseignants campaient sur leur position, avec le maintien de la grève illimitée, en dépit des assurances apportées par le ministre de tutelle, qui, notons-le, avait eu, lundi dernier, une réunion de travail, avec le Cnapest, ce dernier, avait refusé de geler son appel au débrayage.
Une position motivée par l’absence d’assurance quant à l’aboutissement du projet du statut particulier des travailleurs du secteur. Par ailleurs, ce projet, a fait l’objet de plusieurs réunions interministérielles, regroupant les parties concernées, dont la dernière a été tenue au ministère de l’Education nationale, hier, mercredi.
S’exprimant sur la question, certains enseignants de quelques établissements secondaires, St Augustin, Abou Marouan du chef-lieu de la commune de Annaba, semblent décidés à mener jusqu’au bout leur action, sous toutes réserves. «Nous nous sommes engagés dans ce mouvement après moult réflexions, nos représentants ont jugé inévitable le recours à la grève…» a déclaré un professeur de mathématiques.
Approuvé par sa collègue du même établissement. «Certes, nous savons que nos élèves sont pénalisés en matière de cours, notamment ceux du troisième palier… mais la tutelle ne nous a laissé aucun choix…», devait ajouter l’interlocutrice, qui comprend fort bien la déception, quant au recours à cette méthode. Les enseignants sont apostrophés sur les retombées de ce mouvement sur le cursus scolaire, notamment pour les classes d’examen, surtout s’agissant du baccalauréat. Les grévistes ont affiché une quasi-unanimité, quant à la responsabilité de la tutelle…
«Le département de Boubekeur Benbouzid, devra assumer toute la responsabilité et l’impact de ce mouvement, vis-à-vis des parents des lycéens. Ces derniers, notons-le, affichent une inquiétude quant aux conséquences de ce débrayage, dont, à chaque fois, leurs enfants font les frais. Une situation compromettante pour l’avenir scolaire des lycéens, qui met les parents dans la tourmente et crée la tension.