L’appel à la grève de 4 jours lancé par les Syndicats de l’éducation se poursuivra jusqu’à la réunion des conseils nationaux de ces syndicats.
L’argument avancé par les syndicats contactés ce lundi matin tient au fait que les décisions prises par le ministère de l’Education n’ont été rendues publiques que très tard, hier, dimanche, à travers les médias.
Le communiqué rendu public par le département de Ben Bouzid est même considéré comme étant «un non-événement» par le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte). «La grève durera quatre jours», persiste et signe Abdelkrim Boudjenah, responsable du syndicat. Les raisons évoquées sont notamment liées à la non-satisfaction de la totalité de la plateforme de revendications soumise à la tutelle. Il s’agit, entre autres, de la non-prise en charge du volet relatif aux activités extrascolaires qui transforme «l’école en véritable garderie», estime M. Boudjenah affirmant qu’«il n’y a pas eu d’allégement horaire bien au contraire l’enseignant se trouve obligé d’encadrer des activités pour lesquelles il n’a jamais été formé». La prime de zone et l’intégration des corps communs dans le corps de l’éducation figurent parmi les revendications sur lesquelles le ministère de l’Education semble faire la sourde oreille, toujours selon le Snte.
Même son de cloche du côté du Snapest qui affirme que la grève se poursuivra jusqu’à la réunion de son conseil national prévue avant la fin de la semaine. «Le ministère de l’Education a balancé ces nouvelles mesures très tard», explique Meziane Meriane, coordinateur du syndicat. Pour lui, «la nouvelle situation mérite d’être étudiée avant de prendre une quelconque décision». L’appel à la grève lancé par le Snte a néanmoins été différemment suivi ce lundi matin, au premier jour du débrayage, par les établissements scolaires d’Alger.
Ainsi, certains établissements des cycles primaire et moyen ont enregistré des arrêts de cours, alors que ceux du cycle secondaire ont fonctionné normalement.
Le Snte avait appelé à une grève limitée de 4 jours (du 10 au 13 octobre).
En réponse à ce mouvement et aux revendications exprimées par les différents syndicats, le ministère de l’Education nationale a annoncé, hier, dimanche, une augmentation de l’indemnité de qualification des fonctionnaires du secteur et l’attribution de nouvelles indemnités.
Il a ainsi décidé l’augmentation des taux de l’indemnité de qualification qui passent respectivement de 25 à 40% et de 30 à 45% et qui seront dorénavant calculés avec effet rétroactif, du 1er janvier 2008, sur le salaire principal et non le salaire de base, a précisé le ministère dans un communiqué.
Le département de Ben Bouzid a également annoncé l’attribution d’une indemnité de documentation à tous les corps d’intendance avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.
Une attribution de deux nouvelles indemnités aux personnels de laboratoires, à savoir une indemnité de service technique de 25% du salaire principal et une indemnité de nuisance de 10% du salaire principal, figure aussi au nombre des décisions prises en faveur de ces personnels. Ces indemnités seront versées avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.
Le ministère a annoncé, en outre, l’attribution d’une nouvelle indemnité de 15% du salaire principal, intitulée indemnité de soutien scolaire et de remédiation pédagogique, attribuée à tous les corps spécifiques de l’éducation nationale, qui sera versée avec effet rétroactif du 1er janvier 2008.
Synthèse A. B.