La grève des intendants de l’éducation nationale, enclenchée au lendemain de la rentrée scolaire, sera reconduite pour la quatrième semaine. Cette décision a été prise suite à l’absence d’une réaction effective de la part du ministère de la tutelle, a indiqué hier la commission des intendants affiliée à l’Unpef, dans un communiqué, dans lequel la formation s’est prononcée pour la poursuite du mouvement.
«En dépit des forts taux de suivi enregistrés à travers les différentes wilayas, la tutelle continue à nous mépriser», lit-on dans le document, avant d’ajouter que «cette attitude traduit bel et bien le désengagement des responsables de la tutelle».
La commission dénonce également l’exclusion dont ses adhérents sont victimes, tout en évoquant la directive ministérielle commune datant du lundi dernier et portant sur le droit des intendants à une prime pédagogique, à l’instar des autres fonctionnaires du secteur. Cette instruction complétant la précédente directive 004/2014 de juillet dernier, vient pour les priver de leur droit à cet avantage professionnel.
«Pourquoi cette exclusion, alors que nous faisons partie également du corps pédagogique», s’interrogent-ils, au moment où ils rejettent le motif avancé par la tutelle. Cette prime concerne seulement le corps enseignant mentionne la tutelle dans la directive annoncée la semaine dernière.
«Alors que nous nous attendions à une satisfaction effective de nos doléances, nous avons été surpris par cette nouvelle annonce», regrette la formation syndicale, se disant déterminée à maintenir sa protestation jusqu’à l’obtention de ce qu’elle considère comme «un droit légitime». La commission compte multiplier ses actions, en observant des sit-in hebdomadaires devant les directions de l’éducation. Dans ce cadre, un rassemblement national sera tenu, mardi prochain, dans la capitale.
La commission n’a pas donné de détails sur l’endroit et le timing de cette action de protestation. Elle a appelé l’ensemble des intendants exerçant au niveau des directions de l’éducation d’adhérer massivement à la grève illimitée.
Le syndicat avait opté pour la poursuite, pour la troisième semaine consécutive, de ce débrayage suite à l’échec des discussions avec le ministère. Pour réclamer la satisfaction de leurs revendications professionnelles, dont la prime pédagogique, les intendants avaient entamé au lendemain de la rentrée scolaire, une grève illimitée.
Karima A.