Education : les dix commandements de la conférence nationale

Education : les dix commandements de la conférence nationale

d-conference-nationale-sur-levaluation-de-la-reforme-du-systeme-educatif-le-premier-ministre-definit-les-chantiers-futurs-de-lecole-algerienne-059b8La conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme du système éducatif s’est achevée dimanche soir par nombre de recommandations formulées par les ateliers techniques mis en place. A travers ces recommandations, il s’agit d’approfondir la réforme en œuvre depuis dix ans et surtout d’intégrer désormais l’impératif de compétitivité scientifique et pédagogique en vue de projeter le système à l’horizon 2030.

Ainsi, le premier atelier qui a planché sur la formation des formateurs, recommande la généralisation des instituts de formation à travers le pays. Pour ce qui est de l’atelier sur le cycle primaire, les participants ont recommandé d’éviter aux enfants le « stockage intensif » des connaissances, mais plutôt d’offrir aux élèves davantage d’activités adaptées à leur âge, tout en « humanisant » les classes et les écoles.



La prise en charge psychologique de l’enfant dans le primaire est fortement soulignée puisqu’on semble revenir à la formule de « la tête bien faite » au lieu de « la tête bien pleine », deux conceptions diamétralement opposées de la philosophie éducative. L’atelier sur le préscolaire a mis l’accent sur la généralisation de cet enseignement, dans tout le pays. Les directeurs de l’Education seront instruits dans ce sens.

L’atelier qui a planché sur l’évaluation du système éducatif a recommandé d’alléger et d’assouplir les examens dans le cycle primaire afin de donner davantage de temps aux élèves d’acquérir et d’assimiler des connaissances. En clair, il s’agira donc de supprimer l’examen de fin de cycle du primaire, une proposition défendue par Mme Benghebrit. En revanche, ils ont recommandé d’élever le temps d’enseignement pour le ramener à 36 heures par semaine conformément aux normes mondiales.

S’agissant du secondaire, qui est le gros morceau de cette conférence, c’est la mise à plat de l’examen du bac dont il a été question. In fine, il a été décidé de prendre en compte dans le calcul de la moyenne du bac, la fiche de synthése, une proposition défendue par les uns mais combattue par d’autres. Mais on ne sait pas si l’option d’un bac en deux temps ( en première et en terminale ) est retenue même s’il est proposé d’avancer les dâtes de certaines matières de l’examen du baccalauréat, telle que l’éducation sportive.

En revanche, tout le monde est d’accord pour supprimer l’option des deux sujets au choix, une des aberrations pédagogiques de l’époque de Ben Bouzid. Pour ce qui est du bac professionnel, c’est encore au stade de la perspective, en ce sens que les membres de l’atelier ont juste convenu de mettre en place une commission mixte entre les ministères de l’Education et de la Formation professionnelle pour réfléchir, de manière concrète, à la mise en place d’un baccalauréat professionnel à court terme et préparer ainsi à orienter les élèves vers ce baccalauréat.

S’agissant du phénomène des cours particuliers, l’atelier ad hoc a appelé à interdire les cours de soutien dispensés, de manière « anarchique et non organisée », tout en instituant un code de déontologie que les enseignants sont tenus de respecter. S’agissant de l’atelier sur l’éducation, la citoyenneté et l’environnement de l’élève, il a été recommandé la nécessité de faire appel à des psychologues au niveau de chaque établissement scolaire pour prendre en charge les élèves sur le plan psychique avec, en outre, la création de clubs culturels et de loisirs pour permettre aux élèves d’évoluer dans un environnement « favorable et serein ».

Le même atelier a recommandé de consacrer un budget pour la santé scolaire au sein des établissements et d’intégrer dans le cursus de l’élève des matières et des modules sur le civisme et la citoyenneté. L’atelier sur l’éducation spécialisée s’est attardé sur la prise en charge des personnes handicapées et de généraliser les classes d’enseignement au niveau de tous les établissements hospitaliers au profit des élèves hospitalisés. Enfin, le dixième atelier se rapportant au système éducatif et l’inspection a recommandé de revoir les critères de promotion et d’évaluation des inspecteurs, tout en revalorisant la situation socioéconomique de ce corps pour qu’ils (les inspecteurs) puissent s’acquitter, dans les meilleures conditions, de leur mission.

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