Elèves et étudiants ont entamé jeudi dernier leur première semaine de vacances d’hiver de 15 jours. Exception faite pour les élèves issus de classes d’examen (bac et BEM), qui profiteront durant cette période de cours de soutien, car les établissements scolaires resteront ouverts durant cette première semaine de vacances.
Le ministère de l’Education nationale a envoyé une circulaire ministérielle aux directions de l’éducation de toutes les wilayas leur demandant d’ouvrir les salles de classe aux élèves durant ces vacances pour suivre des cours de soutien supplémentaires. Selon ce document, les enseignants qui donneront ces cours seront rémunérés. Avant leur sortie en vacances, les élèves issus de classe de terminale et de la quatrième année moyenne ont reçu avec leur bulletin l’emploi du temps lié aux cours de soutien et qui touche notamment les matières à coefficient élevé telles que les mathématiques, les langues arabe, française et anglaise, les sciences naturelles et physiques, et l’histoire-géographie.
Il y a lieu de noter que cette opération de cours de soutien qui entre dans le cadre de la réforme du système éducatif n’est pas une mode. Chaque année, les élèves de classes d’examen ont droit à ce genre de cours particulier et le taux de succès de cette opération a atteint, selon les responsables de la tutelle, une moyenne de 80%.
Selon les responsables du secteur, tous les enseignants désirant dispenser des cours de soutien aux élèves durant les vacances de 15 jours bénéficieront de récompenses financières conformément aux dispositions à l’arrêté ministériel.
Cette récompense financière leurs sera octroyée à la fin de l’année scolaire en cours, c’est-à-dire en mois de juillet. Ils ont, par ailleurs, assuré que le ministère a décidé de laisser ouvertes les portes des écoles au moins durant la première semaine des vacances d’hiver. Les directions de l’éducation au niveau des 48 wilayas compteront le nombre d’heures assurées par les enseignants en prenant en considération les données qui leur seront remises par les directeurs des établissements scolaires. Une source bien informée au ministère de l’Education nationale a précisé, quant à elle, que les enseignants du cycle moyen toucheront 320 DA pour chaque séance dispensée. Les enseignants du secondaire toucheront, quant à eux, 450 DA pour chaque séance. Les observateurs du secteur de l’éducation ont indiqué que ces contreparties sont insignifiantes en comparaison aux sommes que perçoivent les enseignants en donnant des cours particuliers.
Les directeurs des établissements scolaires veilleront, eux- mêmes, au bon déroulement des cours dispensés aux élèves dans les deux cycles moyen et secondaire.
Parmi les mesures et les moyens didactiques mis en place pour la réussite de cette opération, on cite la transmission aux 1.500 lycées des CD comportant les cours de l’ONEFD, les exercices corrigés et les annales du bac des années précédentes liées à la réforme. Toujours dans ce cadre, le ministère a doté l’année dernière les lycées d’une enveloppe financière pour l’acquisition d’un micro-ordinateur et d’un Data Show.
Le ministre de l’Education nationale a toujours insisté dans ce cadre sur l’amélioration des résultats du bac et du BEM dont les taux de réussite ont été fixés respectivement à 62 et 70% l’année précédente.
Pour le ministre, les résultats de l’examen du baccalauréat et du BEM des dernières sessions confirment la justesse des décisions parfois douloureuses, qui ont été prises par les responsables du secteur depuis la rentrée scolaire de septembre 1998, particulièrement dans le domaine de l’évaluation qui est qualifiée comme le clou de la réussite des élèves scolarisés, par M. Benbouzid qui a toujours insisté sur ces mesures qui ont permis d’opérer une rupture radicale avec des pratiques qui ont plongé le système éducatif dans une certaine forme de léthargie pédagogique.
Ces mesures se basent sur l’évaluation qui a conduit à l’élimination du système de quotas, la suppression du rachat au bac puis au BEM, l’institution d’un test de contrôle pédagogique à la fin de l’enseignement primaire et l’exploitation de ses résultats pour un véritable travail de remédiation pédagogique, la revalorisation du statut du brevet de l’enseignement fondamental en l’instituant comme critère d’accès direct au secondaire.
Un autre critère aussi important, il s’agit du suivi rigoureux des classes d’examen, la responsabilisation accrue des chefs d’établissement et la gestion collective (chef d’établissement, enseignants et parents d’élèves), des établissements scolaires. L’évaluation et le suivi scolaire font partie de l’acte pédagogique qui vise la diminution des déperditions scolaires.
Sarah Sofi